V[NEU]
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Haily - Nouvelle

Aller en bas 
2 participants
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
oONeela-chanOo

oONeela-chanOo


Messages : 224
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 32
Localisation : Metz (57)

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeJeu 8 Juil - 10:07

Alors ui, je me suis mise à l'écriture ! J'ai dans l'idée de faire une petite nouvelle illustrée et...je vous laisse les 5 premières pages, écrites de puis hier matin (j'écris que les matins, l'aprem je bosse)

"Il existe des jours où l’on se demande pourquoi nous sommes ici , pourquoi on nous a mis au monde. D’autres où nous sommes fière d’être ce que nous sommes, malgré un passé difficile à oublier…

HAILY

Il est 10h30 du matin. Le ciel est bleu, le soleil brille. Du moins, c’est ce que je prétends en voyant cette lumière inonder ma chambre, à travers mes volets. Il n’y a pas un bruit à la maison. Même pas le petit Hector, ce chien errant que nous avons adopté…Ou bien encore Bouyou, ce chat noir aux énormes yeux jaunes. Ah ! Le voilà qui vient dans ma chambre, monte sur mon lit et se frotte à mon visage en ronronnant. Ron ron ron… Il en fait du bruit. J’ouvre les yeux plus grand et sourit :

-« Pousse toi Bouyou ! Tu prends toute la place et tu m’empêches de me lever ! »

Comme tout les matins, ce chat n’en fait qu’à se tête et m’embête, comme il aime si bien le faire. Mais cette fois ci, quelque chose change dans sa manière d’agir. Il s’assoit en face de moi, mais de manière à ce que je puisse bouger ou même sortir du lit. Ses grands yeux jaunes m’observent. Je le regarde.

-« Que t’arrive-t-il ? Tu ne m’enquiquines pas aujourd’hui ? »

Il repli sa queue sous ses pattes et penche la tête. Je me lève, tout en me questionnant. Petit passage dans la salle d’eaux, histoire de me rincer la figure et de me coiffer. J’entends des voix fortes. Ils se disputent. Mes parents se disputent, mais quelle en est la raison ? Je sors de la pièce, oreilles tendues, mais je n’arrive pas à distinguer les paroles. Juste des bruits sur des tons mauvais. Des sanglots, aussi. Ma mère très probablement. Je m’approche de l’escalier, doucement.

-« Je n’en peux plus de vivre ainsi ! Je n’ai jamais voulu ça et tu le sais très bien ! J’ai beaucoup trop de travail, je ne sais pas où donner de la tête ! Je vais finir par craquer et mettre fin à tout ça… »

Ma mère. Elle pleure. Et c’est comme ça très souvent, ces derniers jours. Elle me râle dessus sans raisons. Mon père la console. Il dit qu’on va mettre fin à cette vie très vite, qu’il suffit juste de trouver un endroit tranquille où la mettre. Mais mettre qui ? Hector ? Nan…c’est un monsieur…Bouyou aussi…Mais alors…Il ne reste plus que moi. Je descends les escaliers très lentement, faisant bien attention à ne pas faire de bruits. J’arrive dans la cuisine, personne ne m’a vue, ni même entendue.

-« …Tu es sûre de ce que tu dis chéri ?
-Absolument ! T’ai-je déjà menti ne serai-ce qu’une… »

Mon père s’arrête en pleine phrase. Il m’a repérée. Je suis debout, là, dans cette pièce qui me fait peur à présent. Je tremble . Ma mère se retourne et me voit, elle aussi. Mais son regard est mauvais, sévère. Je recule.

J’avais à peine 5 ans lorsqu’on m’a abandonnée. 5 ans qu’ils vivaient avec moi, et 5 ans qu’ils attendaient pour me laisser. Pourquoi m’avoir mise au monde, si ce n’est pour le pur plaisir de m’abandonner après ? J’ai du mal à comprendre les adultes. Eux qui veulent sans cesse fonder une famille pour ensuite la détruire…On me retrouve sur un bord de route, les pieds en sang à force de marcher sans but. Je erre, tel un fantôme, un mort ou je ne sais quoi d’autres. Je n’ai plus de repère, et c’est tout juste si je me souviens de qui je suis. Ah non, ça aussi, je l’ai oublié. Je me souviens juste du nom de mon chat, Bouyou, qui a veillé sur moi depuis le départ de mes parents. Mon chien Hector est mort le jour même où j’apprenais que ma vie était finie. Il avait été empoisonné…Surement qu’il énervait mes parents et qu’ils ont décider d’en finir avec lui aussi. C’est une jeune dame, propriétaire d’un foyer, qui me trouve. Elle me demande mon nom. Rien. Mon âge. Rien non plus. Je ne parle pas. Comme disait ma maitresse, j’ai perdu ma langue. Mais cette dame, elle, me prend dans sa voiture et m’emmène sur son lieu de travail. Là se trouve plein d’enfants, des jeunes et des moins jeunes. Je les regarde sans trop les voir. Bouyou me pousse à avancer. Je le prend dans mes bras, il est la seule chose qui me reste et je ne voudrais le perdre pour rien au monde.

Le bâtiment n’est plus tout jeune, et le crépis part en déconfiture à certains endroits, laissant apparaitre de vieilles briques rouges. La dame me fait monter un escalier avant d’entrer dans une pièce aux tapisseries fleuries. Un bureau, sans doute. Elle s’assoit derrière un meuble en bois massif. Elle me prie de faire de même, mais sur le gros fauteuil de velours rose juste à coté de moi.

-« Te voilà dans un foyer pour enfant. Comme tu as pu le voir, il y en a de tout âge, même des plus petits que toi. Tu n’as pas à avoir peur de qui que ce soit ici. Toutes les personnes qui te paraissent beaucoup plus vieilles, comme moi, sont là pour veiller sur vous. Tu aura une chambre pour toi-toute seule, pour le moment . Après, si tu te fais des amies, tu pourras partager une chambre avec, mais nous n’en sommes pas là. »

Je regarde partout autour de moi, faisant mine d’écouter. Mais la curiosité que j’éprouve pour cette salle me démange. Il faut que je touche aux livres anciens posés sur les étagères, aux meubles imposants qui dominés la pièce, aux vieilles poteries et au céramiques, aux tableaux, et toutes les autres choses qui m’observent. Mais la dame remarque bien vite que je ne m’intéresse pas à ce qu’elle dit.
Je pose alors de grands yeux sur elle, qui me regarde en souriant.

-« Cette pièce te plait, hein ? »

Un mouvement de ma tête la fit rire. Elle me fait penser à une maman, avec ses yeux doux et son sourire en coin. Je souris moi aussi, penchant la tête, comme le faisait Bouyou. Celui-ci dort sur mes genoux en ronronnant.
La dame se lève et me prend par la main.

-« Au fait, j’oubliais, mais je m’appelle Lucie. Si tu as le moindre problème, tu peux m’appeler, et ce n’importe quand ! »

Elle marche lentement et semble flotter. Elle est gracieuse et j’observe ses pieds qui touchent délicatement le sol, le frôlent presque. J’essaie de faire comme elle, mais un rire m’arrête net. C’est un petit garçon, aussi grand que moi, qui rit à gorge déployée en me voyant imiter Lucie.
Mais le regard que je lui lance le remit dur le droit chemin, et il reparti à ses occupations. Et moi je me contente de marcher normalement, la tête basse. Bouyou me suit fidèlement. Ses yeux scannent tout ce qu’il voit. Il remue légèrement la queue, car il sait que je le regarde.

Lucie s’arrête devant une porte massive, sculptée de plusieurs dessins de créatures étranges. Elle ouvre la porte, et apparait petit à petit une chambre des plus jolies. En entrant, sur la droite, se trouve une petite tablette où trône un immense bouquet de fleurs roses et jaunes, dont les effluves envahissent la pièce. Une armoire en chêne, touchant presque le plafond, emporte presque tout un mur avec elle. Sur le mur voisin se dessine une grande fenêtre, d’où ressort une lumière vive et éblouissante, coupée légèrement par de jolis rideaux transparents. Tout en continue, on rencontre une table de chevet surmontée d’une lampe, côtoyant un lit à baldaquin. Et tout ceci dans des tons jaunes et roses pâles. J’en reste bouche bée devant la beauté de la pièce.

-« Voici l’une des chambres individuelles que nous offrons à nos nouveaux venus, le temps qu’ils fassent des rencontrent. Je t’ai donné la plus belle, et celle qui a la plus jolie vue également »

Lucie s’avance vers la fenêtre, et je la suie. C’est alors que je vois un magnifique jardin s’ouvrir sous ma fenêtre. Des millions de fleurs, toutes plus belles que les autres, s’entrelacent et se mélangent pour forer de magnifiques parterres. Des haies d’arbustes entourent des jardinets et des potagers.
Bouyou me rejoint sur le bord de la fenêtre pour admirer tout ceci. Je me tourne alors vers Lucie, les yeux pétillants de bonheur :

-« Merci », soufflai-je doucement.

Lucie me sourit avant de se diriger vers la porte. Elle me laisse seule avec mon chat. Je saute alors sur le grand lit et me couche dessus, regardant le plafond. Il y avait, dessiner sur le bois, une sorte d’histoire étrange. Je fit la moue lorsqu’on toqua à ma porte. Je me lève, vais ouvrir. C’est le petit garçonnet de tout à l’heure. Il est tout rose et baisse les yeux.

-« Je..euh…Je voulais m’excuser pour tout à l’heure, mais vous, les filles, vous êtes trop drôles à vouloir imiter Lucie ! »

Je le fusille du regard et manque de lui claquer la porte au nez, mais celui-ci la bloque.

-« Désolé ! J’voulais pas te vexer tu sais…Je m’appelle Jule, et toi ? »

Je regarde le sol, sans trop savoir quoi répondre . Un petit papier prêt du bouquet de fleurs sur le tablette m’interpelle. Je le prend et le lit :

Ah, j’ai failli oublier. Vu que tu sembles avoir oublié ton prénom, je t’en donne un nouveau :
Camille.
J’espère qu’il te plaira, ainsi que la chambre et ton séjour ici.
Amicalement, Lucie.

-« Euh…moi c’est Camille, enchantée ! »

Je lui sourie, et il me répond. Il sera mon premier ami.
Au fil du temps, j’apprend à le connaitre, lui et sa bande de copain. Ils sont assez fêtards et troubles fêtes, mais sympathiques. Téo est le meneur de la bande. Agé de 15 ans, c’est aussi le plus vieux, et le plus embêtant des 5 ! Max a 10 ans. Il est plutôt du genre à remettre les autres sur le droit chemin quand ils dépassent trop les bornes. C’est un peu le papa à tous. Guillaume et Sébastian sont deux jumeaux bagarreurs âgés de 8 ans. Quand à Jule, il a 6 ans et est le petit dernier à avoir rejoint la bande. Et maintenant, il y a moi, Camille 5 ans, celle qui a perdu sa langue.


Plusieurs années se sont écoulées depuis mon arrivée à l’orphelinat. Et plusieurs de mes camarades sont partis. Téo a trouvé une famille, et les jumeaux aussi. Dans la bande, il ne reste plus que Max, Jule et moi. Bref, il ne reste plus grand monde. De vieilles têtes s’en vont pour laisser place à des nouvelles.

-« Pfff…Tous ces jeunes qui vont attendre d’avoir une famille, alors que nous on se fait vieux, et qu’on a toujours personne… »

Max bougonne depuis quelques temps. Il en a surement marre de devoir attendre après une aimable famille, alors qu’il sait que personne ne veut de lui. D’après Jule, il semble qu’il est tué quelqu’un étant petit, en voulant défendre un membre de sa famille. Mais ses parents ont prit peur et l’ont placé en foyer. Je le regarde d’un air triste. Lui aussi a été abandonné.

Soudain, me tirant de mes réflexions, Lucie débarque devant nous et me regarde avec ce sourire malicieux qu’elle a toujours.

-« Camille, quelqu’un demande à te rencontrer ! »

Je regarde mes amis avec un air de détresse. Bouyou saute dans mes bras, et je suis Lucie, à contre cœur.
Et de nouveau, j’entre dans le bureau de Lucie. Ca faisait 5 ans que je n’y avais pas mis les pieds. Une dame et un jeune homme sont assis devant le bureau massif de Lucie. Celle-ci s’assoit devant eux, et moi je la suie bêtement, mon chat dans les bras. La dame me regarde en souriant. Quand au jeune homme, il joue avec un yoyo.

-« Camille, voici Amélia Kington. Elle vient ici depuis plusieurs années à la recherche d’une jeune demoiselle qui répondrait à ses attentes. Le jeune homme à coté d’elle s’appelle Gwenaël. Il était ici avant d’être adopté. »

Gwenaël s’arrête alors de jouer, pour me lancer un regard étrangement oppressant. Un sourire en coin de lèvre, il se tourne vers la fenêtre pour regarder les autres enfants.

-« Je suis ravie de faire enfin ta connaissance, Camille.», déclare Mme Kington, «Depuis le temps que Lucie me parle de toi ! Elle n’en dit que du bien !! »

Elle a l’air heureuse comme tout. Mais moi, je suis plus intriguée par le jeune homme à ses côtés. Quelque chose en lui me fait peur. Pour me tirer de ma rêverie, Lucie me tapote gentiment la main. Je me tourne alors vers cette petite dame rondelette, donc les boucles rousses retombes en anglaises sur les épaules. Un grand sourire éclaire son visage, et je le lui rends, du mieux que je peux.

-« Mmmh…Amélia, si tu veux bien, nous allons discuter ensemble des conditions, n’est ce pas ? » annonce Lucie

-« Mais bien sûr, aucun problème donc ! « répond l’intéressée.

-« Camille, tu peux rejoindre tes amis le temps que nous discutons, je viendrais te chercher plus tard. »

Alors, oui, je sors de la pièce sans me retourner, ou presque. Au coin du couloir, je jette un œil dans le bureau, mais le garçon n’y est plus. Où peut-il bien être passé ? Tant pis ! Je vais rejoindre Max et Jules, en essayant de ne pas penser à lui.
Mais arrivée à hauteur de mes amis, une question me démange, et Jules le remarque :

-« Qu’est c’qui t’arrive ? T’as l’air super crispé dis voir ! »

Je pose mes yeux sur ce petit garçon, car même à 10 ans, il garde sa petite taille d’enfant de 5 ans.

-« Je voulais…euhm…Max, tu connaissais un Gwenaël ? »
-« Gwenaël…Gwenaël Cusack ! Bien sûr ouai ! Un trouble fête de la pire espèce ! Il… » Mais Max ne continue pas sa phrase, voyant mon expression.
Revenir en haut Aller en bas
http://xx-Paradiize-rebel-xx.skyblog.com
Lily
Lily-choue ♣
Lily


Messages : 1501
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 29
Localisation : Dans un fauteuil d'or couvert de velours rouge

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeJeu 8 Juil - 12:06

Oh mais dis voir, j'aime beaucoup ta façon d'écrire ! Personnellement, ton histoire m'intéresse et je la suivrait avec grand plaisir ! Ou est-ce que tu la publies ? Pas seulement ici je suppose..?
Revenir en haut Aller en bas
http://sakura-kura-kura.skyrock.com
oONeela-chanOo

oONeela-chanOo


Messages : 224
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 32
Localisation : Metz (57)

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeJeu 8 Juil - 12:45

Facebook, forum de LM.C et un forum d'histoires yaoi
Revenir en haut Aller en bas
http://xx-Paradiize-rebel-xx.skyblog.com
Lily
Lily-choue ♣
Lily


Messages : 1501
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 29
Localisation : Dans un fauteuil d'or couvert de velours rouge

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeJeu 8 Juil - 15:53

D'accord, merci ^^
Revenir en haut Aller en bas
http://sakura-kura-kura.skyrock.com
oONeela-chanOo

oONeela-chanOo


Messages : 224
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 32
Localisation : Metz (57)

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeVen 9 Juil - 11:55

"Gwenaël se dirige vers la cuisine pendant qu’Amélia me montre l’escalier. J’emprunte celui-ci pour arriver à l’étage. Elle m’emmène vers la porte du fond. Elle me montre la porte de gauche en me disant qu’il s’agit de sa chambre. La porte de droite, c’est sa salle de bain, et bientôt la mienne. La porte tout à l’opposée du couloir est la chambre de Gwenaël. Celle juste en face de nous, c’est ma chambre. Elle me demande de l’ouvrir, et je m’empresse de le faire. Une petite chambrée dans les tons bruns-rosés apparait. Les murs sont recouverts de tapisseries beiges, décorées de motifs floraux roses et bruns. Un lit, situé sur le mur de droite, encombre une bonne partie de la pièce. A ses pieds, on trouve un petit bureau des plus élégants à mon goût. Puis la pièce prend une forme arrondie, léchée soigneusement par une grande fenêtre. En dessous de celle-ci est placé un divan sombre, et une petite table ronde surmontée d’un bouquet. Ils doivent aimer les fleurs, ici, car du foyer jusqu’ici, je ne trouve que des bouquets ! Après cet sorte de balcon intérieur, on trouve une commode plutôt massive et quelques meubles de rangement, servant aussi à la décoration. Le parquet du sol est recouvert sur le milieu d’un tapis rappelant les couleurs de la pièce.

Amélia me laisse m’installer. Bouyou, lui, ne se pose pas de question et bondit sur le lit pour s’y installer. Quand à moi, je sors mes affaires et commence à les ranger. Avec Lucie, nous avions été acheter beaucoup de vêtements dans des boutiques. Il fallait bien que j’ai quelque chose à me mettre sur le dos. Je regardais les jolies robes que nous avions acheté, et la nostalgie du foyer me submergea…Mais pendant peu de temps, car Bouyou se met à grogner sans raison.

-« Qui a-t-il ? »

Je me lève et vais sur mon lit, une ombre s’en va vers le fond du couloir.

-« Gwenaël…Tu sais Bouyou, ce garçon me fait peur…Je n’ai pas confiance en lui. »

Je caresse la tête de mon matou et retourne à mes valises.

***

_Nous sommes le 5 mai 1850, il est 10h30. Pas de soleil par la fenêtre. Je me frotte les yeux et m’étire. C’est un matin comme un autre. Du moins, c’est ce que je pensais, jusqu’à ce que je voie, dans l’ambiance sombre de ma chambre, le cadavre de mon chien Hector, gisant sur le sol. Il est mort ? Oui, je le crois bien…Mais pas empoissonné. Ses entrailles gisent un peu partout sur le sol. Le sang a giclé sur les murs et…Sur moi !

Une ombre dans l’ouverture de la porte attire mon regard et je sors vite de la chambre. Il fait très sombre dans la maison. Les murs ne sont plus droits, le sol est abîmé ainsi que les tapisseries. Des poutres et des pierres envahissent le passage. Et je suis bêtement cette ombre jusqu’au salon. La je vois mes parents. Ils sont assis sur le divan et regardent le feu qui brûle dans la cheminée. Ils se tournent vers moi, mais leurs visages me font peur. On dirait des squelettes. Et ils hurlent « Dehors ! Dehors ! Va t-en, on ne veut pas de toi ici ! Dehors ! Dehors ! File ! Disparais ! Meurs ! On ne veut pas te voir ! ». Je recule. Bouyou vient vers moi et se frotte à mes jambes. Mais lorsqu’il me regarde, ce n’est pas lui que je vois, mais une créature horrible avec d’énormes yeux jaunes qui me transpercent ! Je hurle…_


Je me réveille en sueur d’un horrible cauchemar. Je crois que j’ai hurlé, puisque tout le monde se précipite dans ma chambre. Je suis pleine de sueur, mais pourtant je tremble de froid. Amélia me prend la température. Je suis fiévreuse. Elle demande à Gwenaël d’aller me chercher une poche de glaçons. Je mets du temps avant de reprendre mes esprits et de retrouver l’allure de ma nouvelle chambre. Je vois d’abord la couette, trempée, puis le visage affolé d’Amélia, et Bouyou, qui me regarde en penchant la tête, juste au bord du lit. Je vois la grande fenêtre, les rideaux tirés, le divan, la commode…Je souffle un grand coup, détendant tout mes muscles. La poche de glace me fait un bien fou.

Au bout de plusieurs minutes, ou peut être heures, je ne sais plus trop, mes yeux deviennent lourds. Je veux dormir, mais en même temps j’en ai peur. Amélia aussi fatigue.

-« Retournez vous coucher, tout va bien maintenant » lui dis-je

Mais elle hocha la tête négativement. Je vois bien qu’elle veut dormir. Sa tête penche dangereusement d’avant en arrière, et, de peur qu’elle ne tombe, je la lui prends doucement.

-« Que…que se passe-t-il ?! » dit-elle, affolée.

-« Rien, rien. Vous vous endormez, c’est tout. »

Elle sourit faiblement, avant de bailler.

-« Tu as surement raison. Il vaut mieux que j’aille dormir. Mais si quelque chose ne va pas, tu m’appelles tout de suite, d’accord ? »

J’hoche la tête pour acquiescer. Amélia retourne dans sa chambre, et je caresse tranquillement la tête de Bouyou. Il ronronne, se roule en boule à mon côté et baille, lui aussi. Alors, je ferme mes yeux, pensant au foyer, à mes amis, Jules, Max,…A Téo…Qu’est donc devenu ce trouble fête ?!..Aux jumeaux, pour qui je me pose la même question…A Lucie aussi, son sourire et son magnifique bureau.

***

Le soleil vient caresser lentement mon visage. Je cligne des yeux. C’est un beau jour semble t-il…Comme il y a 10ans. Je cherche me chat des yeux. Il est au bord de la fenêtre et admire le paysage. Je sourie et vais le rejoindre. Il est vrai que le jardin est magnifique. Roserai, potager, terrasse, bassins…Je me crois presque dans un rêve ! Mais l’entrée de Gwenaël dans ma chambre me fais sursauter et me tire bien vite de ma rêverie.

-« Que fais-tu ici ? On ne t’as pas appris à toquer avant d’entrée chez une demoiselle ?
-Une demoiselle ? Toi ?! Laisse moi rire ! »

Je le fusille du regard. Comment ose-t-il me parler ainsi ?!

-« Je peux savoir ce que je t’ai fait ? Tu n’as pas à me parler comme ça !
- Tu ne m’as rien fait… » Il sortit cette phrase avec ce sourire en coin que je déteste…Il m’inquiète.

Bouyou grogne, comme à chaque fois que ce garçon entre dans ma chambre, ou se trouve trop près de moi. Il doit sentir quelque chose. Je le prends dans mes bras et le caresse, pour le calmer. Mais ses yeux ne quitte pas Gwenaël du regard, et celui-ci ne me quitte pas des yeux non plus. Je me dirige vers mon armoire.

-« Tu peux sortir s’il te plaît ? J’aimerais m’habiller tranquillement. »

J’entend ses bruits de pas et la porte claquer lorsqu’il la ferma. Je soupire de soulagement.

-« J’ai cru qu’il n’allait jamais partir ! »

J’ouvre mon armoire et en sors une jolie petite robe parfaitement assortie à la maison. Des motifs floraux bruns et beiges s’entrelacent sur le tissus de la robe. Des manches bouffantes courtes s’y mêlent avec leur couleur brunâtre. Les froufrous du tutu donnent un joli volume au bas de la robe. Je sors des chaussettes blanches, arrivant aux genoux, et des chaussures vernis beiges. Mes cheveux, en boucles simples, seront attachés avec un flot brun.

Je me regarde dans la glace. Je ne me trouve pas trop mal, et à en croire la réaction de Bouyou, il est d’accord avec moi. Je descends les escaliers sans faire trop de bruit, étant donné que mes mocassins ont de petites talonnettes. Arrivée en bas , Amélia me saute dessus, l’air rayonnant, tout en me louant de tout les mots qui lui passent par la tête ! Je lui sourie timidement, ne sachant pas où me mettre !

Nous mangerons dehors aujourd’hui . Le temps est parfait pour cela, et la table est presque déjà prête. Nous aurons également des invités, semble-t-il. Je n’entend tout qu’à moitié.
Driiiiing ! Driiiiiiing ! La sonnette retentit de manière stridente dans toute la maisonnée. Clap clap : Toc toc toc ! Ces gens ont l’air impatients ! Ils sonnent, ils toquent, bientôt vont-ils hurler à la porte de les laisser entrer ! Nan, ce ne sont pas eux qui hurlent, mais Amélia.

« Ouvre la porte, Camille, tu veux bien ? »

Je ne pense pas avoir le choix . Je m’approche de la grande porte et l’ouvre, sur une foule de gens qui se jettent sur moi en me tirant les joues, jouant avec mes cheveux, ma robe et autre. Je recule, j’ai peur. Amélia arrive pour éviter que je ne fuisse à grands pas !

-« Bonjour à tous !! Vous allez bien ? »

De nouveau, le bazar reprend et on n’y comprend rien. Ces adultes sont pires que les enfants du foyer ! J’ai envie de leur hurler de parler chacun à la foi, ou de se taire, tout simplement. Une dame, âgée d’une soixantaine d’années surement (ou peut être d’un million d’années, qui sait, avec toutes ses rides !) s’avance et pousse tout le monde, s’agenouille devant moi, me tire les joues, me tord la tête et le coup, me regardant sous toutes les coutures avant de dire :

-« Ma chère Amélia, elle va te donner du fil à retordre ! Tu devrais me laisser s’occuper de son éducation ! »

Nullement vexée, Amélia m’éloigne de cette arrogante et lui dit :

-« Maryze, sache que je peux très bien me débrouiller seule ! »

Sur cette phrase, elle fit entrer tout le monde et retourne ensuite dans la cuisine. Quand à moi, je reste plantée sur place, tétanisée par tant de personnes qui me regardent en chuchotant. Un miaulement me tire de mon immobilité, et je sors prendre l’air avec mon chat.
Revenir en haut Aller en bas
http://xx-Paradiize-rebel-xx.skyblog.com
Lily
Lily-choue ♣
Lily


Messages : 1501
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 29
Localisation : Dans un fauteuil d'or couvert de velours rouge

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeSam 10 Juil - 13:01

Super ! Continue ainsi, ton histoire est vraiment pas mal ^^
Revenir en haut Aller en bas
http://sakura-kura-kura.skyrock.com
oONeela-chanOo

oONeela-chanOo


Messages : 224
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 32
Localisation : Metz (57)

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeLun 12 Juil - 14:33

Merci beaucoup =)
Bon je posterai la suite si j'avance bien aujourd'hui, mais voici toujours le début de l'illu principale, je pense :

(Elle est loin de faire son âge; je sais mais bon;..)

Haily - Nouvelle Haily11
Revenir en haut Aller en bas
http://xx-Paradiize-rebel-xx.skyblog.com
oONeela-chanOo

oONeela-chanOo


Messages : 224
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 32
Localisation : Metz (57)

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeLun 12 Juil - 16:03

Ca devient vraiment bizarre, louche et pervers tout ce que vous voulez, mais vous n'êtes pas obligé de lire. Sachez juste qu'il n'y a aucunes descriptions de quoi que ce soit (et encore heureux x))

"Les oiseaux sifflotent dans les arbres. Le soleil sur les feuillages forment des ombres plutôt artistiques. Je ramasse une petite fleur qui pousse par là. Un souffle d’air chaud vient caresser ma peau. Mais je me raidit bien vite, sentant un regard se poser sur moi. Je me retourne…Encore lui. Je ne vois qu’un bout de veste, sa queue de pie, et le mouvement du rideau. Je décide alors de rentrer.

Cette journée, malgré son commencement, ne fut pas si mal. Les gens ont été plutôt gentils avec moi, et ont appris à me connaitre. En début de soirée, tous rentrent chez eux, ravis d’être venu. Bouyou dans les bras, je fais les derniers signes d’adieux avant de refermer la porte et d’aller rejoindre Amélia dans la cuisine.

-« Tu veux de l’aide ? »

Elle fait la vaisselle, seule. Et vu le monde qui est venu mangé, elle en a pour plusieurs heures. Je lui propose mon aide, et toutes les deux, nous discutons pendant notre travail. Le tout enfin fini, lavé et rangé donc, je pars faire ma toilette avant d’aller me coucher. La porte de la chambre de Gwenaël est fermée. Je n’y suis jamais entrée encore.

Lentement, je me passe de l’eau sur la figure…Ca me détend, et me rafraichit. Il fait chaud ces derniers temps. J’enfile ma chemise de nuit et me dirige vers ma chambre. Je regarde discrètement vers le fond du couloir, et distingue la chambre de mon « frère », ouverte. Pas de lumières à l’intérieur. Je m’y dirige, doucement, et pousse la porte. Je tombe sur une chambre très noire…Pas d’interrupteurs pour allumer une quelconque lampe, mais un briquet et des bougies. J’en allume une. Pas de lit, ni quoique ce soit dans la chambre, à part des outils étranges et des photos, articles de presse ou autres. Les rideaux noirs sont troués par endroits…Des déchirures. J’entends un bruit dans l’escalier, éteins ma bougie au plus vite et sors de la chambre. Heureusement pour moi, il s’agit d’Amélia.

-« Que faisais-tu ? » me demande-t-elle
-« Rien…. »

Mais je sais pertinemment qu’elle s’en doute. Elle me regarde avec insistance, posant les mains sur ses hanches.

-« Je n’en suis pas convaincue…
-Bon…Je, j’ai vu la porte de la chambre de Gwenaël ouverte et..Vu qu’il m’inquiète, j’ai voulu voir…Je sais je suis curieuse je n’aurais pas du, désolée ! »

Elle me sourit.

-« Ce n’est rien tu sais…Tu es la seule personne à ma connaissance à avoir pu entrer ici. Même moi je n’ai jamais mis les pieds dans sa chambre… »

Elle semble presque triste à l’idée de se dire qu’elle ne connait même pas son fils adoptif. Je lui prends la main et l’emmène dans sa chambre. Là , je lui décris la pièce sombre dans laquelle Gwenaël semble passer le plus clair de son temps. Au fil de la description, Amélia baisse la tête et devient de plus en plus triste. Je prends son visage dans mes mains, elle me regarde, presque apeurée.

-« Je suis désolée de vous avoir dit ça, je…je pensais que ça vous aiderait ! Je vais me coucher….Bonne nuit… »

Je sors de la chambre en courant et m’enferme dans la mienne. Tout en me jetant sur le lit, j’entends un bruit à ma porte. Je sursaute, et vais ouvrir.

-« Bouyouuu ! Tu m’as fait peur espèce d’idiot ! »

Et oui, c’est mon chat. Je le fais entrer dans ma chambre et perçois une ombre au fond du couloir.

-« Oh nan ! J’ai laissé la bougie par terre !! »

Je me cramponne à la porte et la ferme doucement, très doucement. J’ai peur, et je tremble. La porte d’à côté s’ouvre et se ferme, des pas descendent l’escalier, surement Amélia qui sort. Ce n’est pas le bon moment pour rester seule à la maison…Je saute dans mon lit et fait mine de dormir. Bouyou est assis au milieu de la pièce, remuant la queue et regardant la porte.

Un bruit de verre cassé retentit, une porte qui s’ouvre, des pas brusques dans le couloir. Je me cache. La porte de ma chambre s’ouvre à la volée, et Gwenaël débarque, furieux. Il attrape mon bras très violemment et me soulève, me fusillant des yeux .

-« C’est toi qui a était dans ma chambre ? Réponds-moi !!!! »

Il est vraiment très en colère. Je ferme les yeux et commence à sangloter, mais lui me secoue de plus en plus fort, me faisant toujours plus mal. Je finis par avouer, en hurlant. Il me repose, mais ne me lâche pas.

-« Lâches-moi !
-Non, tu vas bien gentiment me suivre. Tu es curieuse ? Alors viens ! »

Il me tire jusque dans sa chambre, qu’il ferme à clé. Là, il me laisse sur le sol, ouvre une armoire. Je distingue une glace. Il s’y regarde et un sourire diabolique se dessine sur son visage. Il revient vers moi, me reprend le bras et m’emmène vers le miroir. Une de ses mains me tiens le menton, serrant mes joues. L’autre main, après avoir lâché mon poignet douloureux, se met à courir le long de mon corps, un peu partout. Je me crispe et frisonne, essayant d’articuler quelque chose.

-« Tu vois ma belle, à vouloir jouer avec le feu, on s’y brûle, et c’est très peu agréable généralement ! Tu as voulu faire la curieuse et entrer ici, vas donc jusqu’au bout de la chose. Tu veux savoir ce que j’ai fait dans ce foyer ? Alors écoute… »

J’essaie de me débattre, mais rien à faire. Ses mains deviennent beaucoup trop baladeuse, et il me sert de plus en plus, je n’arrive presque plus à bouger.

-« Quand on est petit et frêle, un peu comme toi, on a du mal à comprendre le monde dans lequel on vit. Ma famille était une famille ordinaire. Un père avocat, une mère au foyer, un grand frère respecté de tous et un petit dernier plutôt trouble fête. Mais une famille bien, reconnue, et tout et tout. Le truc basique. LA Famille qui suit le modèle. Sauf que certaines choses, qui se sont su plus tard, ne l’ont pas suivit, ce modèle…
« Oui, la famille respectée avait fait des erreurs, qu’elle regrettera plus tard. Des choses qui aurait ternis sa réputation de bonne famille. Car dans cette famille se cachaient des secrets que personne n’osait même imaginer ! Un soir, j’étais dans ma chambre, tranquillement assis sur mon lit, à lire un roman. J’avais quoi, 5 ans, comme toi quand on t’as abandonnée. Je lisais, donc. Ma fenêtre était fermée, et la nuit se faisait sombre. Mes parents dormaient…Enfin normalement. Ma mère avait l’habitude de se lever mais rien de bien inquiétant. Mais ce soir là, mon grand frère, Mike, était parti. Il sortait avec des amis et allait dormir chez eux pour la première fois.
« Des bruits de pas me dérangèrent dans ma lecture, et je levais la tête. Le porte de ma chambre s’ouvrit et je vis ma mère, les larmes aux yeux. Elle vint s’asseoir à coté de moi et poser sa tête sur mes genoux . Moi je lui caressait les cheveux, j’étais gosse et c’était la seule chose que je trouvais à faire pour la consoler. Elle me disait qu’elle avait peur pour Mike, vu que c’était sa première sortie. C’était normal qu’elle s’inquiète. Mais tout en me disant ça, je sentais sa main qui se promenait comme ça… »

Il commence à balader sa main sur moi, encore une fois. Mais plus délicatement.

-« Alors oui, tu te doute que, comme toi maintenant, je me suis crispé et ai demandé « Mère, que faites-vous ? ». Elle m’a répondu qu’elle faisait ce qu’elle avait toujours fait : donné de l’amour à ses enfants. Et que maintenant, vu que Mike devenait grand, elle allait se consacrer à moi. Et à 5 ans, je ne pouvais pas comprendre tout ça. C’était ma mère en plus. Je la laissais donc faire. Ses mains courraient sur mon jeune corps avec toujours plus d’envie, jusqu’à passé à l’endroit…stratégique. Mon corps répondit immédiatement au geste, et je ne comprenais toujours pas ce qui m’arrivait.
« Je suppose que tu commences à comprendre qu’en réalité, l’amour qu’une mère doit donner à ses enfants, pour ma mère, correspondait au même amour qu’elle devait donner à un mari. Et oui, elle couchait avec mon frère, depuis qu’il avait mon âge, et oui, elle a couché avec moi jusqu’à ce que je décide de partir. Mais mon frère lui à tourné la page, pas moi. J’ai été terrible. J’ai violé des tonnes de jeunes filles innocentes, et ce jusqu’à ce qu’on m’arrête enfin ! J’ai été jugé totalement conscient de mes actes, mais ma mère a aussi été inculpé pour pédophilie sur ses propres enfants. Mike n’a jamais témoigné en ma faveur ou contre notre mère, et j’ignore toujours pourquoi.
« A ma sortie de prison, j’ai eu droit à ce foyer. Je m’en suis encore tapé quelques une, mais rien de bien intéressant. Amélia pensait pouvoir me changer, mais…il semble que ta visite dans ma chambre et la description que tu lui en a faite l’ai extrêmement bouleversée ! Je n’ai jamais changé, le seul truc, c’est que je n’avais pas de jeunes filles à disposition…Mais maintenant, j’en ai une à quelques pas de moi ! »

Il sourit de plus en plus, et moi je tremble. Ses mains deviennent vraiment envahissantes, et il commence à me toucher. J’ai peur, très peur, et je veux que tout s’arrête. Je ferme les yeux et entends un cri juste derrière moi. Un chat noir aux grand yeux jaunes s’est jeté sur les mains de Gwenaël et les a abîmées. Je suis enfin libre de ses bras, et je tombe par terre, choquée. Le chat vient vers moi, et je reconnais Bouyou, mon chère ami qui m’a encore sauvé la mise.

Je me relève et sors de la chambre pour courir jusqu’à la mienne, où je me réfugie.
Revenir en haut Aller en bas
http://xx-Paradiize-rebel-xx.skyblog.com
Lily
Lily-choue ♣
Lily


Messages : 1501
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 29
Localisation : Dans un fauteuil d'or couvert de velours rouge

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeLun 12 Juil - 21:01

Bizarre, louche et pervers, tout à fait d'accord. Mais peu importe, ça reste très intéressant ! (Je suis peut-être bizarre, mais ça m'a un peu fait pensé au film "Esther"...)Enfin bref, j'attends la suite avec impatience.
Ah, et pour ce qui est de l'illustration, elle est vraiment sublime même si en effet, la petite fait beaucoup plus mature ^^
Revenir en haut Aller en bas
http://sakura-kura-kura.skyrock.com
oONeela-chanOo

oONeela-chanOo


Messages : 224
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 32
Localisation : Metz (57)

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeLun 12 Juil - 21:02

En fait ça va avoir un lien avec la suite x)
Et j'ai pas vu Esther, mais...ça me confirme que j'ai un esprit tordu u.u x)
Revenir en haut Aller en bas
http://xx-Paradiize-rebel-xx.skyblog.com
Lily
Lily-choue ♣
Lily


Messages : 1501
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 29
Localisation : Dans un fauteuil d'or couvert de velours rouge

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeLun 12 Juil - 21:12

Oh ? Je me languis de connaître cette suite alors !
L'esprit tordu.. Pas jusque là mais tout de même.. 8D
Revenir en haut Aller en bas
http://sakura-kura-kura.skyrock.com
oONeela-chanOo

oONeela-chanOo


Messages : 224
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 32
Localisation : Metz (57)

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeLun 12 Juil - 21:27

x) j'aime avoir l'esprit tordu XD
Revenir en haut Aller en bas
http://xx-Paradiize-rebel-xx.skyblog.com
Lily
Lily-choue ♣
Lily


Messages : 1501
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 29
Localisation : Dans un fauteuil d'or couvert de velours rouge

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeLun 12 Juil - 23:08

Mais justement, c'est bien de l'avoir ! A vrai dire, je ne suis pas sainte d'esprit non plus, il suffit de voir mes écrits personnels u__u' Mais ça, osef !
Dis-moi, simplement histoire de me renseigner, tu as écris d'autres petites fictions comme ça ?
Revenir en haut Aller en bas
http://sakura-kura-kura.skyrock.com
oONeela-chanOo

oONeela-chanOo


Messages : 224
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 32
Localisation : Metz (57)

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeMar 13 Juil - 9:38

Nan, c'est ma première, mais on va dire que, pour des raisons que j'ignore, j'invente mes propres rêves et en fait des histoires, et j'en avais un qui aurait du être écrit, normalement
(mais il avait tendance à ressemblait à un film d'horreur XD)
Revenir en haut Aller en bas
http://xx-Paradiize-rebel-xx.skyblog.com
Lily
Lily-choue ♣
Lily


Messages : 1501
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 29
Localisation : Dans un fauteuil d'or couvert de velours rouge

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeMar 13 Juil - 11:36

Et bien, pour une première, tu t'en sors vraiment bien ! Je n'ai plus qu'à te souhaiter une bonne continuation ^^
Revenir en haut Aller en bas
http://sakura-kura-kura.skyrock.com
oONeela-chanOo

oONeela-chanOo


Messages : 224
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 32
Localisation : Metz (57)

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeMar 13 Juil - 11:37

Merci ^^
Revenir en haut Aller en bas
http://xx-Paradiize-rebel-xx.skyblog.com
oONeela-chanOo

oONeela-chanOo


Messages : 224
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 32
Localisation : Metz (57)

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeMer 14 Juil - 13:40

La suite, un peu plus violente, donc...je préviens !

Je pleure pendant plusieurs heures ce soir là, et ce pendant de nombreuses semaines. Je ne sors de ma chambre que pour manger, Amélia s’inquiète, mais je persiste à dire que ce n’est qu’une mauvaise passe, comme souvent. Gwenaël est toujours là quand je sors et me regarde avec ce sourire en coin qui, depuis ce jour là, me mets encore plus mal à l’aise et me fais peur. J’ai l’impression qu’il m’observe à chaque chose que je fais.

Bouyou est le seul à me rassurer. Il guète tout ce qui se passe et trouve toujours le temps de me réconforter. Il est presque comme un meilleur ami, un confident . Je ne peux pas me passer de lui. Je ne me passerai jamais de lui, j’y tiens beaucoup trop, contrairement à ces gens tout autour de moi.

***

Les mois passèrent avec cette ambiance pesante qui règne sur la maison. Gwenaël est, comme d’habitude froid avec tout le monde, et je prends le même chemin que lui, ce qui attriste beaucoup Amélia. Elle est à la limite de la dépression ses derniers temps.

L’anniversaire de mes 11 ans fut une catastrophe. La distance entre mon « frère » et moi devenait insupportable et pourtant, Amélia avait tenu à faire cette anniversaire. Il a essayé de m’approcher, je l’ai repoussé violemment, trop violemment…Nous nous sommes battu devant la grande assemblée d’amis de notre chère mère.

Amélia nous a bien puni, mais d’une chose qu’on fait tout les jours : rester dans nos chambres et ne sortir que pour les repas.

-« Je vais vous demander un effort surhumain les enfants, mais ça ne peut que vous faire du bien. » se mit à dire Amélia.

Nous sommes tous à table, bien sagement. Je suis à un bout, Gwenaël à l’autre, en face de moi mais à bonne distance. Amélia est au milieu et surveille nos relations. Elle nous regarde tour à tour.

-« Dans les jours à venir, je vais devoir partir pour une soirée, voir plus. Puis-je vous faire confiance sur le fait que, vous ne vous entretuerez pas ? »

Elle semble vraiment inquiète, et ses jambes bougent dans un mouvement continue de stresse. Je la regarde, sourit (ce que je n’avais pas fait depuis bien longtemps !) et lui affirme que nous serons sages. Gwenaël acquiesce sans problèmes, ce qui me met la boule au ventre.

Le visage d’Amélia, en tout cas, s’éclaire d’une lueur de bonheur, elle aussi disparu depuis un moment. Je suis heureuse de la voir ainsi, et je la suis dans son sourire. Malgré tout, même si je suis aussi la cause de sa tristesse, je l’aime quand même, et j’aime à la voir heureuse.

A la fin du repas, j’aide à débarrasser la table. Amélia est toujours souriante, mais ce sourire disparait vite. Elle me questionne du regard :

-« Il vous arrive quoi, à vous deux ? Je sais que ça fait longtemps que vous êtes aussi distants envers tout et tout le monde, mais…qu’elle en ai la raison ? »

Je me doutais qu’elle poserait cette question un jour. Je pose tout ce que j’ai en main et soupire.

-« Tu tiens vraiment à le savoir ? »

Oui, je tutoie Amélia depuis quelques temps, j’ai passé le stade de la fille sage il faut croire.

-« Oui…même si ça doit me rendre malade
-Très bien…Gwenaël a ess… »

Mais l’intéressé arrive juste derrière nous, et je me tais sur le champ, lui lançant un regard mauvais. Amélia soupire et bougonne quelque chose, et nous retournons dans nos chambres. En haut de l’escalier, Gwenaël glisse une main dans mon dos et me chuchote :

-« Une soirée tout seul…il faudra marquer le coup tu ne crois pas ? »

Un frisson parcours ma colonne vertébrale, et il me lâche. Je retourne dans ma chambre, avec une démarche à peu près normale. Bouyou m’y attend et remarque que je suis crispée. Il se frotte contre mes jambes, et je accroupie pour le caresser.
Je m’allonge sur le sol, près de mon chat, pousse un soupire de soulagement je crois. Et je m’endors ainsi, Bouyou juste à coté de moi…

***

Je décide de passer plus de temps auprès d’Amélia, elle en a besoin. Sorties en ville, repas, courses, faire les magasins, promenades au parc,…Des petites choses banales, mais qui lui font plaisir. Nous ne discutons pas de Gwenaël. Et tant mieux !

Les jours passent ainsi, mais celui de ma soirée seule avec Gwenaël approche, lui aussi. La date est confirmée, et elle aura lui dans à peine 3 jours. J’y pense tous les soirs…Mais Amélia essaie de me faire oublier, en me faisant faire les magasins de vêtements, pour que j’ai une nouvelle garde robe. Je trouve de magnifiques robes, que j’ai le droit d’avoir. Des brunes, des bleues claires, des roses, des jaunes, des blanches,…Toutes les couleurs, toutes les formes ! Des bouffantes, des droites, des longues et des courtes, bref, une profusion de magnifiques robes.

Je les essaye toutes en rentrant à la maison, avec des amies à Amélia. Elles sont ravies de me voir autant en forme, et de voir toutes des belles robes défiler devant elles. La seule chose qui leur déplait, c’est mon air dur qui me vieillit de quelques années, semble-t-il.
Mais une de ses dames l’utilise alors pour déclarer :

-« Je connais un très beau jeune homme, très poli et respecté, qui lui irait à merveille ! »

Toutes se tournent vers elle avec de grands yeux.

-« Comment s’appelle-t-il ? » lança une dame
-« Milot Steawart »

Cette femme s’appelle Laura, Laura Nowman. C’est une très belle dame, déjà bien âgée, mais adorable. Seule chose dérangeante : elle veut toujours trouver des compagnons à toutes jeunes demoiselles dignes de ce nom !

-« Il a 15 ans, mais on dirait un adulte, rien que dans son attitude ! Et il est magnifique comme jeune homme… » continue Laura

Amélia l’autorise à organiser un rendez-vous, et Laura n’en ai que plus heureuse !
A la fin de cette journée, je suis épuisée. Demain, j’ai ce rendez-vous, auquel je n’ai pas envie d’allé, et cette soirée que je suis loin d’avoir envie de passer. J’ai 11 ans, mais j’ai l’impression d’en avoir 7 de plus. Je me sens vieille, même si 18ans, ce n’est pas si vieux. Pour moi ça l’est. On est adulte à cet âge et dans cette société. On est prêt à avoir un compagnon et à commencer à vivre une vie seule . Voilà l’impression que j’ai de moi aujourd’hui…Je comprends mieux pourquoi tout le monde me dit que je ne fais pas mon âge. Je m’endors avec des idées noires plein la tête, mais les ronronnements de mon cher Bouyou me redonne le sourire, et je sombre dans un sommeil sans rêves…

***

C’est le grand jour. Il est 10h du matin, je dois être prête pour 10h30 et partir à pied en ville. Je sors l’une des robes achetées hier, une belle robe bouffante, dont le haut forme un décolté plongeant. Il est fait d’un tissus léché et transparent, blanc, froissé et plissé pour être attaché en son milieu par un camé magnifique, juste entre les deux seins. Bien sûr, on ira pas jusqu’à dire cela vu la taille des miens ! J’y assortie une natte de coté attaché d’un ruban bleu très pâle, car la robe est de cette couleur. Des petits mocassins, bleus également, et de légères chaussettes blanches, je suis prête à partir.

Amélia met une petit pointe finale à mon habit du jour en me maquillant de crayon noir, mascara, fard à paupière bleuté et rose à lèvre. Elle arrange encore un peu mes cheveux, me souhaite bonne chance et m’embrasse, avant de me laisser filer. En sortant de ma maison, je jette un coup d’œil vers la fenêtre de Gwenaël, ce geste étant devenu un réflex pour chaque fois que je sortais. Mais je ne le vis pas.

Alors je partie le cœur tranquille à la rencontre de cet inconnu qu’on m’avait vivement conseillé. Sur la route, je passe devant un magasin de bric à brac, et y voit un sabre magnifique. Je viens de me trouver une passion pour les armes où n’est-ce qu’une impression ?! Je fais courir mes yeux le long de la vitrine et en vois d’autres, aiguisés, brillants. J’ai une envie mordante d’en prendre un, mais je ne vais pas débarquer à un rendez-vous galant armée d’un sabre, tout de même ! Je continue donc ma route, à grands regrets cependant.

J’arrive à la place sur laquelle on m’avait donné rendez-vous…La place St Emilien de Roussac. Un jolie petit coin dans le vieux quartier de la ville de Mondrigan. Oui, ça fait un bout de temps que je sais le nom de la ville, mais je ne l’avais encore jamais mentionné. Je suis sous la grande horloge de la place, enfoncée dans ce bâtiment de pierres, en ruine. Les maisons sont plus que vieilles, par ici. Les pierres y sont parfois défoncées, mais ça n’en reste pas moins un joli coin, avec arbres, fontaines, petits cafés de quartier…J’attends ce jeune homme pour 11h, il est 10h55 passé. J’admire ce quartier tranquille. Il fait beau, presque trop chaud, tout le monde est aux terrasses et boit un coup. Il fait bon vivre ici.

-« Mademoiselle Camille ? »

On m’interpelle, je me retourne. Un jeune homme très classe se tient près de moi, sourire aux lèvres, une main dans le dos. Il porte une chemise blanche à jabot, surmontée d’un veston noir en queue de pis, avec bouton en argent et montre à gousset. Ses mains sont recouvertes de gants blancs en soie. Son pantalon noir en coupe droite retombe sur des chaussures vernis à merveille. Quand à ses cheveux, ils sont noirs et arrivent à ses épaules. Ses grands yeux d’un bleu très clair m’observent, un air de malice dans chacun d’eux.

-« Oui, c’est bien moi. A qui ai-je l’honneur ?
- Milot Steawart, pour vous servir »

Et il s’incline devant moi. Je suis…gênée. Je n’avais jamais rencontré personne d’une telle politesse de ma vie ! Mais je fais ce qu’on m’a appris, hier, une révérence, en essayant de garder l’équilibre ! Il se permet de prendre ma main, d’y poser un baiser, sans me quitter des yeux, et de me proposer une terrasse d’un café proche.

Ce jeune homme est non seulement beau, mais extrêmement gentil. Nous sympathisons vite, et passons notre après-midi à rigoler et, pour sa part, à parler de ses souvenirs d’enfances.

-« Je parle beaucoup de moi, comme toujours, mais, vous, jolie demoiselle, qu’en est-il de vos petits souvenirs ? »

Il n’a pas fait exprès….Il ne sait pas. Je sens mes muscles se crisper, et je perds mon sourire, gardé sans efforts jusque maintenant.

-« Camille, vous allez bien ? »

Il s’inquiète, je me lève.

-« Je n’ai pas envie de parler de mon passé ! Je n’ai pas de passé ! Avant ma vie ici, je n’ai rien, je n’étais rien, néant, vide total !!! »

Je m’énerve, perd de mon sang froid. Le pauvre Milot ne comprend pas ce qui lui arrive. Il me regarde avec des yeux grands ouverts, avant de reprendre ses esprits et de me caresser la main.

-« Calmez-vous. J’ai bien compris, on ne parlera plus de cela, veillez m’excuser. »

Comment peut-il autant garder son calme ? J’arrache ma main à la sienne, m’excuse pour mon comportement, avoue que je ne peux rester plus longtemps, qu’il faut que je rentre me calmer, et entreprend de rentrer chez moi.

Je pleurs, souvent, tout le temps. Je n’arrive pas à reprendre mes esprits. Une fois rentrée à la maison, personne. Amélia est partie à son repas. Je monte les escaliers, m’arrête sur le pallier. Une main vient toucher mon dos, et me prendre par la taille. Je redresse la tête, et d’un mouvement violent, me retrouve contre Gwenaël. Il passe sa main sur ma cuisse :

-« Enfin tout les deux ! »

Il m’entraîne dans sa chambre, et me tenant assez fermement pour que je ne puisse résister. Pourtant, c’est ce que j’essaie de faire. Il me jette sur le sol, se met sur moi, m’écrasant à moitié.

-« Arrête ! Tu m’écrase ! »

J’essaie de le pousser, mais rien à faire. Ce n’est vraiment pas le jour pour vivre ça…je savais que ce serai une bien mauvaise journée. Je sens la main de Gwenaël monter sur ma cuisse droite, je frissonne…de plaisir ou de dégoût ? J’opte pour le deuxième…Sa bouche s’approche de mon cou, et il m’embrasse, allant sur mon visage, cherchant ma bouche. Je tourne la tête.

-« Tu trouveras ça plaisant qu’en je commencerai, tu verras… »

Sa main monte de plus en plus haute, je me raidis de plus en plus. Mes mains essaient de serrer quelque chose, mais mes ongles ne raclent que le sol. Sa main avance toujours, et arrive à son but. Mes yeux s’ouvrent grands, mon dos se cambre. Je hurle, mais il arrive à m’embrasser. Je n’arriverai pas à dire en combien de temps il me déshabilla, mais il le fit vite. Trop vite. Je le déteste, je déteste ce qu’il est, ce qu’il fait, sa main qui me touche, sa bouche qui m’embrasse…Il lâche un peu mes lèvres, pour descendre vers ma poitrine…puis plus bas…Je ne tiens plus, et le frappe, sans trop m’en rendre compte. Il est à coté de moi, sur le sol. Il saigne. Je hurle de rage.

-« Tu as une sacré force pour une gosse de 11 ans ! Mais tu ne m’échapperas pas longtemps, rassure toi…Surtout maintenant que je suis dans cet état… »

Il se déshabille lui aussi. Je ne veux pas, je ne peux pas ! Je me retourne, et je distingue dans l’obscurité de la chambre une chose brillante…Une lame plus précisément. J’avais oublié qu’il aimait les armes, lui aussi, et qu’il en possédait. Je cours, saisis le sabre du mur, et le pointe sur Gwenaël, debout et nu juste devant moi.

-« Lâches ça tout de suite, Camille ! Tu ne peux pas prendre du plaisir à faire ça ?
-Tu crois vraiment que j’ai envie de le faire ? Je suis loin de vouloir subir ce que toi, tu as subis ! Laisse moi tranquille et ne m’approche plus ! »

Il pensait que je rigolais, il prenais ça pour un jeu. Il s’avance, son sourire en coin de nouveau présent. Il se touche, en même temps. Je trouve ça…répugnant. Il avance encore, trop près. Je brandis le sabre et le blesse au torse.

-« AIE ! Salope, qu’es-ce que tu fous ?! Je veux juste m’amuser un peu !!
-Amuses-toi avec quelqu’un d’autre mais fiche moi la paix ! »

Cette fois ci, c’est moi qui avance avec ce sabre. J’ai peur, mais en même temps, je suis ravagée par la colère…Je le hais, je me hais, je hais ce monde…
Revenir en haut Aller en bas
http://xx-Paradiize-rebel-xx.skyblog.com
Lily
Lily-choue ♣
Lily


Messages : 1501
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 29
Localisation : Dans un fauteuil d'or couvert de velours rouge

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeMer 14 Juil - 15:30

Gaaaaaaaaah meutre ! Sang ! Torture ! *w* <- psychopathe ?

Désolée... Mais j'aime beaucoup (un peu trop même ?) la tournure que prends l'histoire TwT
Revenir en haut Aller en bas
http://sakura-kura-kura.skyrock.com
oONeela-chanOo

oONeela-chanOo


Messages : 224
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 32
Localisation : Metz (57)

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeMer 14 Juil - 18:50

Contente que ça te plaise, tu aimera la suite =)
Revenir en haut Aller en bas
http://xx-Paradiize-rebel-xx.skyblog.com
Lily
Lily-choue ♣
Lily


Messages : 1501
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 29
Localisation : Dans un fauteuil d'or couvert de velours rouge

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeMer 14 Juil - 19:31

Vraiment ? Cool alors x)
Revenir en haut Aller en bas
http://sakura-kura-kura.skyrock.com
oONeela-chanOo

oONeela-chanOo


Messages : 224
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 32
Localisation : Metz (57)

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeJeu 15 Juil - 11:27


Voila la suite. Y a beaucoup de choses d'un coup, mais je suis lancée, et un peu plus et je mettais 20 pages d'un coup x).

"
***

Il est devenu sérieux, d’un coup. Il se tient droit devant moi, et j’ai toujours ce sabre en main. Que faire ? C’est une bonne question, mais mes yeux sont devenus trop aveugles pour que j’y vois clair.

-« Donne-moi ce sabre, et tout de suite ! »

Il se met à crier. Et il s’avance, la main droite tendue vers moi, la gauche sur son torse, en sang. Je n’y vois pas un signe de paix, mais un signe de violence physique ou sexuelle. Je revois tout ce qu’il m’a fait, sa main sur ma cuisse qui monte jusqu’à mon entre-jambe, ses lèvres sur mes seins, ses doigts qui me pénètrent et me brûlent…Je hurle encore, les larmes coulent sur mes joues, sans que je les contrôle. Et le geste par d’un coup…

Un cri…Du sang…Beaucoup de sang…Gwenaël est à genoux sur le sol, recroquevillé sur lui-même. Je ne vois que ce sabre, cette lame en sang, mes mains qui tremblent et les cheveux trempés de mon « frère ».

-« Que…Qu’est ce que j’ai fait ? »

Je lance le sabre plus loin, m'accroupie pour voir ce que j’ai bien pu faire. Gwenaël pleur et hurle de douleur. J’ai peur de moi-même. Je le vois tenir son poignet, mais il y a trop de sang, et il fait trop noir. En m’approchant, je butte dans quelque chose. Je baisse la tête et regarde à mes pieds.

-« Oh…Oh mon Dieuu !!! »

Je lui ai tranché la main. Cette main qu’il tendait pour éviter un malheur. J’ai tout gagné. Je me relève d’un coup, et moi aussi je pleurs.

-« Mon Dieu, mon Dieu ! Qu’est ce que j’ai fait ? Qu’est ce que je vais faire ?! Je…Je suis horrible !! »

Horrible…Oui ! Et affolée. Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas où me mettre. Je récupère ma magnifique robe bleue à présent tachées de sang. Et je laisse Gwenaël seul, en train de se vider de son sang…Je cours dans ma chambre et enfile une chemise de nuit. Bouyou voit tout : le sang, ma peur et ma colère, tout ! Et il me suit, bien sûr. Dans la poche de la robe, je sors un petit bout de papier taché de sang, sur lequel est noté l’adresse de Milot. J’ai besoin de le voir, qu’il me réconforte.

Je fonce vers chez lui aussi vite que mes jambes me le permettent. Tout au long du chemin, du moins au début, j’ai entendu les hurlement de Gwenaël, et je ne me suis même pas retournée…Nan, j’ai continué à avancer vers les quartiers riches, passant devant de grandes villas aux jardins immenses, comparables à des parcs. Fontaines, forêts, murs de pierres, lacs, parterres de fleurs,…on note parfaitement le ton du coin. Une fois arrivée devant ce qui semble être sa maison, je m’agrippe à la grille, espérant qu’il vienne lui, et personne d’autre. Une ombre à la fenêtre m’observe, puis disparait.

-« Camille ? Que faites-vous ici, et en chemise de nuit qui plus est ! »

C’était Milot, fort heureusement pour moi.

-« Je…J’ai fait des choses horribles… »

Milot me prend par le bras, mais ne voit le sang que j’avais un peu partout sur le corps qu’une fois qu’il mis la main dedans.

-« Euh…Ca..Camille. C’est…Du sang ?! »

Il ne recule pas vraiment, comme s’il n’avait pas vraiment peur. Je fais un faible oui de la tête, et il m’emmène discrètement chez lui, me faisant passer par des petites portes. Il me guide jusqu’à sa chambre et une petit salle d’eaux, dans laquelle il me force à entrer pour me doucher. Il appelle quelqu’un, mais je n’ai plus la force de tenir debout. Je tombe, de fatigue ou d’émotion, nul ne le sait.
Lorsque je me réveille, je suis allongée sur un lit. Mes cheveux sont encore mouillés d’une douche récente, et mes vêtements changés.

-« Que, qui m’a douché ?! »

Milot tourne légèrement la tête et je le vois rougir.

-« Euhm…C’est moi, désolé je n’aurais pas… »

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que je me lève déjà en attrapant la première chose qui me tombe sous la main.

-« Pardon ?! Tu m’as déshabillé pour me faire prendre une douche ? Toi ? Tu l’as fait ? Je pensais pouvoir te faire confiance !!! »

De nouveau cette colère que je ne peux contenir. Je cours vers lui avec ce…ce quoi en plus ?!...Ah, ce vase…Je le menace mais il arrive à m’éviter et à me retirer mon arme. Il me met à genoux par terre, un bras dans le dos.

-« J’ai mal Milot ! Lâche moi !!
- Je ne te lâcherai qu’à condition que tu te calme sur le champ ! »

Bizarre, il ne me vouvoie pas… Lui qui est si poli et d’un coup sérieux mais…Simple. Oui, c’est ça, simple. Pas de mesures de politesse ou de galanterie. Je lui promets de me calmer, il me laisse tranquille.

-« Tu m’as vraiment fait mal…
-C’est le but, tu sais. Sinon comment attrape-t-on les méchants si on n’est pas capable de les immobiliser ! »

Il me sourit, et il semble être, à ce moment précis, un jeune tout à fait normal. Des bruits de pas retentissent dans la maison, et on toque à la porte.

-« Milot ! Milot chéri est-ce-que ça va ?!
-Oui Mère, tout va très bien ! »

Mais on entre tout de même dans la chambre, et tous s’arrêtent à l’entrée. Milot et moi les regardions avec de grands yeux, eux de même.

-« Euh…Nous vous dérangeons peut être ?! »

Le père de Milot ne semble pas très aimable. Il nous regarde d’un air sévère. Et c’est Milot qui comprend le premier leur réaction. Ce n’était pas ma venue inattendue, non, mais plutôt la position que Milot et moi avions. Lui est debout devant moi, et me tiens les mains. Ces dernières sont agrippées au haut du pantalon de Milot, et je suis à genoux devant lui, juste à la bonne hauteur. Milot recule d’un coup, et il ne faut pas me prier pour que je me lève. Cette vision me dégoute.

-« Père, ce n’est pas ce que vous croyez...
- Qu’est-ce alors ? Je te pensais plus courtois…
- Je le suis Père, je vous l’assure. C’est juste que, cette demoiselle a quelques soucis, et elle voulait me voir. Je l’ai faite entrer, nous avons discuté mais malheureusement elle a finit par fondre en larme, et elle est tombée à genoux, d’où cette « position »… »

Je fais mine de sécher des larmes, existantes toute fois, mais pas pour les raisons qu’il expliquait. Sa mère, trop émotive peut être, se met à pleurer en venant vers moi et en répétant des « Qu’est-ce que c’est romantique ! » à chaque sanglot. Son mari lève les yeux au ciel, et lui demande de bien vouloir le suivre. Elle le fait, à contre cœur cependant, et félicite son fils d’être si galant avec une demoiselle en détresse. Il eut un faible sourire juste avant que la porte ne se ferme.

-« Et bien, on a eu chaud sur ce coup là ! »

Il me semble étrange de l’entendre parler de cette manière. Après tant d’action, je n’avais même pas regardé où je me trouvais.

Grande pièce de couleurs pâles et froides. Les murs blancs, coupés d’une frise à arabesques bleues et noires. De grands rideaux de soie brodés, noirs cette fois, avec broderies bleues. Ils cachaient de grandes fenêtres, dont les barreaux couleurs or découpaient la vue en petits bouts. Dans un coin de la chambre, caché dans un renfoncement, se trouve un salon aux meubles plein de richesses. Une table basse sculptée de nombreux motifs, des fauteuils en satin et velours, des lampes aux pieds riches de pierres,… Près de la porte en bois massif se tient une armoire de grande taille, elle aussi sculptée et dorée. Le lit sur lequel je me trouve n’est autre qu’un lit à baldaquin noir, à draps bleus. Une porte donne sur une petite salle d’eau, une autre sur des toilettes.

-« C’est une bien grande chambre pour quelqu’un qui ne s’en sert jamais. »

Milot s’est assis sur le sol, et voyant que je scrutais sa chambre, il fait de même mais plus pour voir son inutilité.

-« Mes parents ont absolument voulu que j’ai une grande chambre pour moi toute seule. Mais je ne l’utilise pas. Ce salon ne me sers jamais…La seule chose utile ici, c’est ce lit et la salle d’eaux. »

Il semble mal dans sa peau, ou dans sa famille.

-« Tu n’aime pas ta vie ? »

Je me permets de lui poser la question, qu’il me réponde seulement s’il en a envie.

-« Si, mais je suis fils unique, donc chouchouter à un point que…je sature… »

Pendant qu’il me parle encore de lui, mais d’un point de vue qu’il n’avait jusqu’à lors jamais énoncé à personne, je commence à m’endormir. Milot voit parfaitement que mes yeux se ferment, et il s’arrête de parler pour me coucher convenablement. Il me met un drap fin sur moi et me chuchote :

-« Mon salon va me servir pour la toute première fois ce soir »

J’entends ses pas qui vont jusqu’au bout de la pièce, un ressort du canapé et un faible « Bonne nuit ». Tout est noir. Quelque chose vient se blottir contre moi, j’ouvre un œil et voit ce bon vieux chat, que j’avais oublié depuis que j’étais ici. Il a du se cacher quelque part, et il ressort pour la nuit. Je le caresse entre les deux oreilles et sombre dans un sommeil sans rêves.

***

Lorsque j’ouvre les yeux, j’aperçois Milot, assis contre le mur à me regarder.

-« Tu sais que tu es belle ? »

Je me lève, me frotte les yeux.

-« Mouai, la dernière fois qu’on m’a fait des avances ça s’est très mal passer, garde tes distances. »

Il me sourit et me tendit des vêtements.

-« Je pense que tu rentres chez toi. »

Mon ventre se tord à cette idée, mais je devais m’expliquer avec Amélia. Je vais dans la salle de bain enfilé ce que Milot m’avait préparé et me faire un brin de toilette avant de partir pour chez moi. De nouveaux ces grandes maisons aux jardins immenses, avant de retrouver les proportions habituelles des maisons bourgeoises. Et aussi celles bien connues de la maison d’Amélia…pas un bruit, juste le vent qui souffle dans les feuilles des arbres. Les rideaux de la chambre de Gwenaël sont ouverts, et surtout changés…Je toque à la porte, une dame m’ouvre.

-« Oh Camille ! Te voilà enfin ! On s’inquiétait pour toi tu sais. Ta mère a retrouvé Gwenaël à genoux par terre, nu et la main coupée…Il était en sang…C’est horrible ! Va vite les rejoindre ! »

Pour ne pas paraître détachée de la situation, je fais ce qu’elle me dit et monte jusqu’à la chambre de Gwenaël. Un lit avait été installé pour y mettre le jeune homme. Mais le sang est toujours sur le sol, avec le sabre et les vêtements de Gwenaël.

Amélia est assise à son chevet, lui plaquant sur le front un tissus mouillé, surement qu’il a de la fièvre. Son bras à présent dépourvu de main est bandé. Mon ventre se noue, mais je m’approche et pose une man délicate sur l’épaule d’Amélia. Elle pleur. Gwenaël, lui, fixe le plafond. Je baisse la tête, et il se tourne vers moi.

-« Camille ? C’est bien aimable à toi d’être venue me voir…J’aurais à te parler si tu veux bien… »

Amélia lève alors la tête, me voit, me lance un regard que je ne lui connaissais pas et sort.

-« Qu’est ce qui t’amène ici ? Tu sais très bien qu’elle te soupçonne, même si elle ne te croit pas encore capable d’un tel acte…En tout cas, tu l’as détruite. »

Je m’assis sur le bord du lit. La robe que m’avait donné Milot n’était pas la plus longue, ni la mieux…Je sentit de nouveau quelque chose me toucher, et des frissons parcourir mon corps.

-« On peut encore éviter que je ne révèle tout à Amélia si tu veux… »

Il recommence…Même une main en moins, il continue à agir comme cela…

-« Tu es en manques de sexe ou quoi ? »

Il me sourit, et avoue.

-« Oui, très certainement.
-Je peux toujours couper ta deuxième main !
-Tu n’oserais pas, avec tout ces gens. Et tu ne voudrais pas non plus qu’Amélia sache tout… »

Il m’a prise au piège. Tout en continuant de me caresser, la culpabilité me monte à la tête. Je ne me débat même pas lorsque sa main vient se mettre sous ma robe. D’ailleurs, je ne bouge pour rien…Je suis totalement inerte, et seul mon cerveau semble encore en état. Il enregistre tout les mouvements…Et de nouveau, il vient placer ses mains sur mon entre-jambe, de nouveau, il m’embrasse dans le coup. Et plus il va loin, plus il me fait mal, et plus il commence à me mordiller plutôt qu’à m’embrasser. Il enlève ma robe, je me laisse faire. Il me touche, partout, m’embrasse, partout, met ses mains partout. Mais j’ai l’impression d’être une poupée vivante. Du moins une poupée avec un esprit, qui voit et comprend tout, mais ne peut pas se mouvoir. Cette impression est horrible, mais l’idée qu’Amélia sache tout me fait encore plus peur. Je ne veux pas la détruire…

Il m’allonge sur le lit, et se met au dessus de moi. Il est en caleçon, et descend donc celui-ci jusqu’à ses chevilles. Je regarde le plafond lorsqu’il me pénètre, et gémis. Il me fait mal, très mal. Je ferme les yeux et me retiens de hurler. Je souffre, mais je ne fais rien. Je suis tétanisée…
Après un moment interminable, il s’enlève enfin et se couche à mon côté. Je tremble.

-« Tu devrais te rhabiller et sortir avant qu’on ne se demande ce qu’on fait. »

Il sourit. Oui, il est heureux, il l’a enfin fait. Il m’a « violé », si je peux dire ça ainsi, car je ne me suis pas défendue cette fois. Je saisis mes vêtements et les enfile, sous le regarde de ce monstre. Je me dirige vers la porte, et sors.

Amélia m’attend dans le couloir.

-« Vous avez fait quoi ?
-On a discuté, ça lui a fait plaisir que je sois venue donc bon…
-Tu n’étais pas là, quand je suis rentrée…Où étais-tu hier soir ?
-Mmhh…Chez Milot Steawart. »

Elle a un regard mauvais.

-« Je ne te crois pas. Tu étais la seule dans cette maison avec ton frère, et il ne s’est pas coupé la main tout seul ! »

Je me sens bouillir petit à petit. Non, il ne s’est certes pas coupé la main seul, mais il l’a cherché. Oh que oui, il l’a cherché, et il a bien faillit perdre sa deuxième main aujourd’hui. Je sers mes points aussi fort que je le peux .

-« C’est toi qui a fait ça ? Il t’as fait quoi ce gosse ? Tu as 11 ans, Camille ! Et tu te bas avec ton frère à coups de sabre !! »

Je n’en peux plus, la frappe.

-« IL A VOULU ME VIOLER !! MAIS PERSONNE NE ME COMPREND BIEN SUR , ON A D’YEUX QUE POUR LE PAUVRE PETIT GWENAEL A LA MAIN COUPE !! JE VIENS D’ACCEPTER QU’IL ME FASSE L’AMOUR POUR QU’IL NE TE DISE RIEN ET VOILA CE QUE JE RECOIS ! »

Tout en parlant, je la frappais, mais je ne m’en rendais pas compte. Je reprends mes esprits seulement quand une dame du rez-de-chaussée monte voir ce qu’il se passe.

-« Mon Dieu ! Camille !! Regarde ce que tu as fait !!! »

Je venais de battre à mort ma propre mère adoptive. Elle gît par terre, inconsciente et en sang. Quand à moi, je suis tachée de sang, sur le visage, les mains, les vêtements. J’ai le souffle court, et les larmes tombent par elles-mêmes. Cette femme hurle à Amélia de se réveiller, et on appelle des secours. Moi je regarde tout, sans voir grand-chose. J’avais envie de massacrer quelqu’un. Et cette dame hurlait, et personne ne montait.

-« Taisez-vous, taisez-vous, TAISEZ-VOUS !!!! »

Je la frappe, elle aussi. Trop. Elle hurle qu’on vienne l’aider, mais personne ne bouge. Je saisie un vase, et la frappe, plus fort encore, jusqu’à ce qu’elle se taise enfin. Mais elle ne bouge plus. Son ventre ne se soulève pas sous les coups de la respiration, comme Amélia. Non. Elle est morte. Et Amélia avait reprit connaissance. Elle a tout vu. Comme ces dames en bas. Je laisse tomber le vase sur le cadavre et descends les escaliers en courant, me dirigeant vers la porte d’entrée. Personne ne me retint, et je courus jusque chez Milot, qui encore une fois vint me chercher. Il nettoya le sang sur mon visage, mes bras et mes jambes et me ramena de nouveaux vêtements. J’étais inerte, de nouveau. Comme la poupée…

A son retour, je suis assise sur le sol, mon chat sur les genoux. Je le caresse machinalement, en regardant par la fenêtre.
Revenir en haut Aller en bas
http://xx-Paradiize-rebel-xx.skyblog.com
Lily
Lily-choue ♣
Lily


Messages : 1501
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 29
Localisation : Dans un fauteuil d'or couvert de velours rouge

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeJeu 15 Juil - 16:35

Gore et sombre à souhait, tout ce que j'aime TwT ♥♥

Encore une fois, tu as eu raison, cette suite est vraiment plaisante *w* (je passe pour une dingue là...)

Je note en revanche un petit défaut : ça s'enchaine un peu trop rapidement. Mais ça reste très bien malgré ça ^^
Revenir en haut Aller en bas
http://sakura-kura-kura.skyrock.com
oONeela-chanOo

oONeela-chanOo


Messages : 224
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 32
Localisation : Metz (57)

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeJeu 15 Juil - 18:53

Je sais que ça s'enchaine vite, mais ça va se calmer hein XD. C'est juste que fallait bien qu'elle revienne, et qu'elle est fragile phychologiquement, donc bon, logique (dans mon esprit tordu) qu'elle réagisse comme ça.
Revenir en haut Aller en bas
http://xx-Paradiize-rebel-xx.skyblog.com
oONeela-chanOo

oONeela-chanOo


Messages : 224
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 32
Localisation : Metz (57)

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeDim 18 Juil - 10:14

-« Tu es sûre que tu ne veux rien ?
-Sûre, merci… »

Voilà les seuls mots que je prononce en…3 heures au moins. A l’heure du repas, je ne touche pas à mon assiette, et ça inquiète tout le monde. La mère de Milot tente désespérément de trouver ce qui ne va pas, remettant ça sur le dos de la nourriture, de l’ambiance,…Mais je finis par lui dire que le problème, c’est moi. Ca l’attriste de ne pouvoir rien faire. Une fois le repas finit, je monte avec Milot, et me rassoie avec mon chat. Milot nous regarde avec un faible sourire. Ca le rend triste aussi de ne pouvoir rien faire. Mais bon…

***

Le lendemain matin, je suis réveillée par un rayon de soleil, tombant doucement sur mon visage ravagé par les larmes. J’ai la peau sèche, elle me tire. Mes paupières sont presque collées ensembles. Je me frotte le visage avec mes mains, me lève et sort de la chambre. Milot m’attend dans le couloir.

-« Tu as pratiquement pleuré toute la nuit…j’ai du dormir dehors. »

Je baisse la tête et joue avec mes pousses.

-« Désolée… »

Il me sourit, se met debout et m’emmène jusque dans la cuisine. Là, il me prépare de quoi manger, et me propose de m’asseoir. Il fait de même juste à coté de moi.

Sur la table, il y a…trop de choses ! Jus d’orange, lait, café, chocolat, …Petits pains, viennoiserie, pâtisserie, céréales, fruits,….Que sais-je d’autre ! Je ne sais pas où donner de la tête. Je me sers un jus d’orange, et prend une viennoiserie, dans laquelle je mors timidement. Cela fait sourire Milot.

-« Quoiiii ?! »

Je le regarde sévèrement, lui éclate de rire.

-« Mais y a rien de drôle arrête !!!!
-Tu devrais voir ta tête !! »

Je rêve ou il se fiche de moi ?! Je prends mon pas viennois entre mes deux et lui saute dessus, essayant de trouver son point faible. Lui l’avait trouvé : il me chatouille et j’en lâche mon pain ! Sa mère entre dans la cuisine et nous voit, sans trop comprendre.

-« Vous en faite un bazar pour deux jeunes gens qui déjeunent ! »

Milot et moi nous redressons, d’un coup sec, les yeux ronds, avant d’éclater de rire. Le sien est un son cristallin, agréable à entendre. Je l’observe. Ses cheveux noires retombes en ondulations fines sur son visage, cachant à demi ses yeux bleus.

La mère de Milot rit, elle aussi. D’un joli petit rire, doux et sincère. C’est une très belle femme, grande, élancée, aux cheveux noirs d’encres et aux yeux verts. Elle relève son fils, puis me propose sa main. Je la saisie et elle me relève également, avant de caresser mes cheveux. Je la regarde d’un air triste, et elle attrape mon menton pour le lever vers elle.

-« Pourquoi cet air triste, mon enfant ?! Tu sais que tu es la bienvenue ici, ne t’étonnes donc pas de la manière dont nous te traitons. »

Elle me sourit et me raccompagne jusqu’à ma chaise. Je me rassois et continue de manger. Au bout d’un moment, je me penche vers Milot et lui chuchote :

-« C’est quoi cette histoire de manière de me traiter ?
- J’ai demandé à mes parents si tu pouvais rester ici pour une durée indéterminée. Ils m’ont dis que oui, et pour tout le temps que tu voudrais, ils te considéreraient comme membre de la famille. »

J’en lâche mon pain brioché. Une troisième famille ?!

-« Je ne sais pas si….
- Tu n’es pas obligée de nous considérer comme ta famille, loin de là ! Ils entendaient par là que tu pouvais compter sur eux pour qu’ils s’occupent de toi comme de leur propre fils, quoi qu’il arrive. »

Ca se voit qu’ils ne savent pas ce que j’ai fait…Sinon ils n’auraient surement pas agis de la sorte. Milot pose une main sur la mienne.

-« Tu veux qu’on en parle ? »
- Non. Je n’ai pas envie que tout le monde me fuis…
- Je ne te fuirais pas, ma famille non plus…Si seulement tu connaissais notre histoire ! Tu n’aurais pas peur pour si peux…
- Si seulement tu savais ce que j’ai fait, et ce de quoi je suis capable…Tu ne dirais pas cela. »

Milot me tire hors de table, jusqu’au fond du jardin. C’est la première fois que je sors dans ce parc…Roses, fleurs de toutes sortes, arbres et arbustes, je ne peux pas distinguer tout, je suis presque en train de courir pour ne pas tomber ! Enfin, nous nous arrêtons juste devant un petit étang, tout au bout de la propriété. Milot me fait asseoir sur l’herbe. Je le regarde sans comprendre.

-« Je me doute de ce que tu as fait, je te ferai remarqué que tu avais du sang partout sur toi, et tout le monde l’a remarqué.
- Je n’ai pas envie d’en parler…
- Il faudra bien un jour !
- Un joue, peut être, mais pas maintenant !! »

Il me regarde d’un air sévère qui ne lui correspond pas.

-« Tu sais, mes parents hésitent entre le statut de victime…Ou bien celui de meurtrière…
- Qu’ils choisissent celui qui leur convient le mieux…
- Camille, nous ne sommes pas dans un jeu ! Il faut bien qu’ils sachent qui ils doivent protéger non ?
- Je n’ai jamais demandé qu’on me protège !! »

Et sur cette phrase, je me campe dans mon silence. La tête sur les genoux, je regarde l’eau calme de l’étang, et ses quelques remous crée par le vent chaud du Sud. Milot se lève et s’en va vers la maison, me laissant là, avec moi-même. Je saisis un galet et tente des ricochets mais rien, à par un « plouf » désagréable. Je soupire.

Soudain, les buissons à mon coté se mettent à bouger, et je recule légèrement. Mais la petite queue noire qui dépasse me remet en confiance et je me replace en souriant :

-« Aller, vient Bouyou, je t’ai vu ! »

Le chat aux yeux jaunes sortit alors, tête basse et queue entre les pattes ; son effet de surprise était loupé ! Il se frotte à moi en ronronnant, avant de me regarder et de miauler. En même temps que lui, j’entends la voix de Milot crier un « A table ! » très lointain. Alors je me lève et part en courant vers la villa, une tache noir accrochée à mes talons, si je puis dire.

A table, il est dure de rester invisible aux yeux de cette famille. Pour tout dire, c’est même impossible. Plus on se fait petit dans un coin, et plus on se fait remarquer. Et j’ai trop voulu qu’on m’oublie, donc tout le monde me parle, bien évidemment. Le père de Milot semble beaucoup moins strict d’un coup. Je ne l’avais vu qu’une fois et dans des conditions que l’on pourrait nommé de « pas très bonnes ». Mais là, dans ce tableau de famille, il ressemble plus à un père des plus normal, plutôt qu’à un noble. Il semble qu’en fait, cette famille fasse tout pour passer inaperçue, mais en réalité, elle se fait le plus remarquée. Et moi je suis ici, parmi eux, à ne pas trop savoir que faire ou que dire.

Surtout que ce repas dure, et j’ai l’impression que ça fait une éternité qu’il a commencé…Mais au moins, je me sens chez moi.

La journée passe, et le soir arrive. L’heure de prendre une bonne douche également. Je m’enfonce dans la salle de bain, et me regarde dans la glace. J’ai les yeux rouges, surement force de pleurer tout les soirs. Je détache ma robe, et file sous l’eau. Cette eau chaude qui me détend, et me fait vraiment du bien. Tous mes muscles se relâchent, je me sens libérer d’un poids…

Je reste plusieurs minutes sous l’eau avant d’enfin me décider à sortir. J’enfile ma chemise de nuit et me dirige vers la chambre de Milot, dans laquelle on m’avait installé un lit, à la place du grand salon. Je me glisse dedans, et cherche Bouyou des yeux. On lui a aussi installé un panier, au pied de mon lit. Je sourit, me couche et ferme les yeux…

***

_ Il fait sombre…J’ai comme l’impression d’être dans une forêt. Une forêt, qui me rappelle étrangement quelque chose…J’avance sans but précis, quand soudain une lumière, venant juste en face de moi, m’éblouie. Je m’arrête, place une main devant mes yeux. Au début, rien. Je ne distingue rien. Puis, petit à petit, une silhouette se détache du fond trop blanc. Une silhouette de femme. Elle doit être plus âgée que moi. Elle avance, droit devant elle. Ses yeux sont d’un bleu si clair qu’on les croirait blancs. Elle s’arrête une fois arrivée à ma hauteur et pousse gentiment ma main.

-« Laisse-moi voir ton visage, Camille. »

Elle connait mon nom…Je la laisse faire. Elle est belle, et ses cheveux noir retombent si légèrement sur son doux visage que l’on dirait des fils des plus précieux et fins.

-« C’est bien toi, je te reconnaitrais parmi milles autres. Une demoiselle si jeune capable de me manier avec autant de conviction est si reconnaissable !
- Pardon mais…Qui êtes vous ? »

Elle rit, d’un rire aussi cristallin qu’une léger clapotement d’eau. Je la regarde sans comprendre.

-« Je me nomme Haily, et tu as déjà eu à faire à moi, petite. »
Revenir en haut Aller en bas
http://xx-Paradiize-rebel-xx.skyblog.com
Lily
Lily-choue ♣
Lily


Messages : 1501
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 29
Localisation : Dans un fauteuil d'or couvert de velours rouge

Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitimeDim 18 Juil - 12:44

... ça serait pas l'esprit du sabre ? o_o *stop idées tordues*

'A 'pu de sang ToT

Enfin, osef, c'est bien !
Revenir en haut Aller en bas
http://sakura-kura-kura.skyrock.com
Contenu sponsorisé





Haily - Nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Haily - Nouvelle
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Nouvelle ban'

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
V[NEU] :: ☆ Espace membre ☆ :: 。。。 Fan-fictions & Histoire 。。。-
Sauter vers: