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 Haily - Nouvelle

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oONeela-chanOo

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MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle - Page 2 Icon_minitimeDim 18 Juil - 13:47

Je calme le jeu pendant un moment, mais ça reviendra =)
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MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle - Page 2 Icon_minitimeDim 18 Juil - 20:41

Ouaaaaaais *w*
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MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle - Page 2 Icon_minitimeDim 18 Juil - 22:10

La page de garde :

Haily - Nouvelle - Page 2 Illu_h10
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MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle - Page 2 Icon_minitimeDim 18 Juil - 22:49

Comme je le disais tout à l'heure, elle pue la classe !

Haily est magnifique *-*
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MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle - Page 2 Icon_minitimeLun 19 Juil - 11:19

J’ouvris de grands yeux, ne comprenant pas grand-chose. Je n’avais jamais vu cette femme de ma vie. Elle n’est pas vraiment plus grande que moi, si ce n’est que à ce moment précis, elle est perchée sur des talons hauts. Elle porte une robe blanche simple, presque transparente. Large et légère, elle vole sur de légers souffles de vent. Ses yeux bleus me scrutent à la recherche de quelque chose._

Je me réveille sans trop savoir où je suis. J’ai une perte de repère assez surprenante. Il fait nuit, et je me cogne quelque part….A la tête de lit.

-« Ouille…C’est que ça fait mal ça ! »

Je me frotte la tête et remarque quelque chose en bas de mon lit. Deux points jaunes m’observent.

-« Bouyou !! Arrête de me regarder comme ça s’il te plait… »

Je lui caresse le crane, juste entre les deux oreilles. Et lui se met à ronronner…Mais quelque chose d’autre attire mon regard. Quelque chose de brillant. Je m’approche et distingue un sabre. Bizarrement, il est couvert de sang…Je le saisis, dans l’intension de le jeter par la fenêtre, m’approche de celle-ci, l’ouvre et place l’arme au dessus du vide quand soudain, je revois cette femme. Je cligne des yeux et secoue la tête. Mais à ce moment là, ce n’est plus moi qui dirige. Mon corps agit seul pour refermer la fenêtre et aller cacher le sabre sous mon lit.

Lorsque je me réveille le lendemain matin, le sabre est bien là, mais je suis redevenue moi-même.

***

Les années passèrent et tout le monde oublia ce passé qu’était le mien. Tous l’oublièrent et ne s’en préoccupèrent plus. Je me sentais bien dans cette famille, aimable et aimée. Mais un évènement vint troubler ce calme.

Cela fait 3 ans que j’ai pratiquement massacré ma famille. 3 ans que j’oublie cela et tente de passer à autre chose. Mais ce sabre est toujours là, sous mon lit, toujours plein de sang…On sonne, je descend dans le salon. Marguerite, la mère de Milot, a déjà ouvert la porte. Je m’installe dans un des gros fauteuils de velours, tout près de Milot, et il me prend la main. Jules, son père se prépare une pipe.

-« Entrez donc, Monsieur. » dit Maguerite. « Vous êtes le bienvenue ! »

Des bruits de pas, et un jeune homme d’une vingtaine d’années entre dans le salon. Il prend place sur un fauteuil, juste après avoir salué Jules. Je le regarde et le décrit dans ma tête. Relativement grand, élancé, musclé, il porte des cheveux noirs attachés en queue de cheval par un flot noir en satin. Ses yeux gris enregistrent tout ce qu’ils voient. Il est habillé de noir, queue de pie, pantalon cintré et chaussures cirées. Seule chose étrange, on ne voit pas ses mains. Je hausse un sourcil, revient à son visage. Je me rends soudain compte qu’il me regarde, et qu’il sourit. J’ai un haut-le-cœur. Ce sourire, je ne le connais que trop bien. Je me lève à la hâte, me cache derrière Milot.

-« Qu’est ce qui t’arrive ? » me demande celui-ci.

Je ne peux lui répondre, alors je reste debout derrière le fauteuil, en tentant d’être le plus sérieux possible. L’homme se met à parler.

-« Puis-je me présenter à vous, Monsieur ? »

Il parle à Jules. Celui-ci le lui autorise.

-« Bien. Je me nomme Gwenaël Cusack, je suis âgé de 19 ans, 20 dans quelques jours, et je viens demander à voir cette jeune demoiselle ici présente . J’ai à lui parler.
-« Et bien, parlez donc ! » lui dit Jules.
-« Euhm…j’ai à lui parler en privé. »

Jules se méfit. Il fronce les sourcils, l’y autorise mais seulement dans la pièce jointe au salon. Pas plus loin. Camille s’y dirige, suivit de Gwenaël. Celui-ci ferme la porte juste après lui.

-« Qu’est ce que tu me veux ? » lui lance-je.
-« Dis donc, tu vis dans une famille de noble et tu oses parler ainsi , Comment on ils élevés ?!....Bref ! Je ne viens pas faire la morale sur ton éducation, mais parler d’Amélia. Tu te souviens d’elle au moins ? »

Je ne m’en souviens que trop bien. Ce sabre me rappelle tout les jours ce que j’ai fait, alors que je tente de tout oublier…

-« Oui…
- De ce que tu lui a fait aussi je suppose ?
- Oui…Et quoi ?
- Elle est dans un état grave, à l’hôpital. Elle demande à te voir. »

Je baisse la tête, honteuse.

-« Pourquoi ?
- Parce qu’elle veut de tes nouvelles. Trois ans sans rien, c’est long.
- J’ai failli la tuer…
- Oui mais on peut oublier ça, elle est dans sa dernière ligne droite, accorde lui au moins cette faveur. »

Alors oui, j’accepte. J’irais la voir. Mais avec Milot. Gwenaël est d’accord. Je m’y rendrais demain. Nous sortons de la petite pièce, Gwenaël salut Jules, puis Marguerite, avant de se diriger dans le hall, où un majordome lui ouvre. Je reste muette.

-« Que te voulait-il ? « demande Jules.
-« Il veut que j’aille voir une amie qui s’est blessée et est sur un lit d’hôpital à l’heure où nous parlons. Il ne lui reste plus longtemps à vivre et elle demandait à me voir. J’ai accepté pour demain. »

Marguerite a les larmes aux yeux et demande à Milot de m’accompagner.

La journée se passe sans encombres, et la nuit redoutée. Pas moyens de dormir, je me tourne et me retourne dans tout les sens. Mais partout où je regarde, je ne vois que le visage meurtrie d’Amélia.


Le lendemain, à l’hôpital, je me sens mal. Gwenaël est dans le couloir et se lève à notre arrivée. Il salut Milot, et me dit qu’Amélia veut me voir seule.

-« Je ne comptais pas entrer avec Milot…
- Bien. »

Il m’ouvre la porte, le referme dès que je suis entrée. Je suppose que lui et Milot vont aller s’asseoir. J’entre dans la chambre, et distingue des tubes de partout. Je m’approche. Amélia ressemble à la vision qu’il m’en reste : des bleus et des cicatrices un peu partout sur le visage…

-« Camille…approche… »

Je fais ce qu’elle me dit, le cœur serré. Elle me prend la main.

-« Que s’est-il passé avec Gwenaël pour que tu deviennes ainsi avec moi et mes amies ?
- Tu es sûre de vouloir l’entendre ? Ca te ferai du mal…
- Ce qui me fait le plus de mal, c’est de ne pas comprendre pourquoi tu lui as coupé cette main, pourquoi tu m’a frappé, et pourquoi tu as tué Claudine. »

Elle semble sûre d’elle. Je m’assois sur une chaise.

-« Bien, si tu y tiens…La fois où nous étions seuls, j’étais bel et bien à la maison. Il a tenté de coucher avec moi, mais je ne voulais pas, alors je me suis défendue comme j’ai pu. Il ne me croyait pas capable d’accomplir mes menaces alors j’ai pris le sabre qu’il avait dans sa chambre et je l’ai placé devant moi, pour me protéger !! Il s’est approché et… »

Je baisse la tête, elle me la relève.

-« Et la deuxième fois ? »

Je soupire, la regarde et continue.

-« La deuxième fois, quand il a voulu me parler, il a de nouveau essayé. Même si le sabre était par terre, je n’ai pas pu me résoudre à me défendre parce que…Tu étais là et tu me soupçonnais déjà ! J’avais tellement peur de perdre une deuxième famille ! Mais mais mais…je l’ai quand même perdue…
- Qu’est ce qu’il t’as fait donc ? Pour que tu devienne si violente ?
- Il…il a couché avec moi…Je ne me suis pas défendue. Quand je suis sortie, tu as été si…méchante avec moi ! Tu m’as accusé alors que je me défendais ! Ca m’a mise hors de moi et je me suis énervée…Claudine est arrivée et n’a pas arrêté de me hurler dessus. J’étais tellement en colère que… »

Amélia me prend dans ses bras, et je pleurs. Je pleurs mes erreurs, mon passé et mon présent. Elle regarde mon visage, me sourit.

-« Tu sais, avec le temps, j’ai commencé à comprendre certaines choses, comme le fait que Gwenaël ne soit pas du tout guérit, bien au contraire. Cela fait un moment que je suis ici, mais je réfléchissais au pourquoi de tout cela. Je l’ai trouvé, et c’est pour cela que j’ai demandé à te voir. Sinon, changeons de sujet. Où vis-tu maintenant ? »

Alors je lui raconte ces années que j’ai passé avec la famille de Milot, tous les bons souvenirs que nous avons, toute la gentillesse qu’ils m’ont offerts sans même savoir ce que j’avais fait. Malgré tout le bonheur que j’ai pu donner à Amélia juste avant sa mort, je me sens mal en sortant de la chambre. Milot vient à ma rencontre et me prend dans ses bras ? Gwenaël me regarde, mais plus aucun sourire ne se dessine sur son visage.

A peine sortie dans le couloir que voilà une bande d’infirmiers qui arrivent dans la chambre, en panique apparemment. On demande au médecin, il nous dit que son état est critique. Milot appelle ses parents, nous restons le temps que nous aillons plus de nouvelles.

Les heures défilent, et toujours rien…Gwenaël a le visage dans les bras, et des larmes coulent sur ses joues. Je pose une main sur son dos, et il vient pleurer sur mon épaule. Je regarde le mur blanc juste en face de moi, mais sans le voir. Des larmes commencent elles-aussi à brouiller ma vue. Et je pleurs avec mon « frère ». Milot me caresse le bras, ne sachant pas quoi faire .
Le médecin sort enfin de la chambre d’Amélia, sa blouse couverte de sang, et le regard désolé.

-« Je suis désolé mais…elle est morte. Mes condoléances. »

Gwenaël et moi nous regardons. Nous avions séché nos larmes, mais celles-ci reprirent de plus belle. Tour à tour nous allons dire au revoir à notre chère mère. Gwenaël se contente de pleure à chaudes larmes sur le lit d’Amélia. Il lui tient la main et lui glisse un « Je t’aime », suivit d’un « Merci pour tout ce que tu as pu faire, même si cela n’aura pas beaucoup servit…Merci de ne pas m’avoir abandonné comme tout les autres et d’avoir cru en moi… ». Puis il lui dépose un baiser sur le front et sort.

C’est à mon tour. Je prends sa main, tente de ne pas pleurer…Mais je n’y arrive pas. Je pleurs et les mots me quittent. Je ne trouve que la force de dire « Désolée pour tout…je t’aime. », puis de sortir de la chambre. Milot me sert contre lui, et je pleurs. Lorsque mon corps ne présente plus source d’eau, nous rentrons. Gwenaël nous salut à la sortie de l’hôpital, et Milot et moi prenons un taxis pour rentrer chez nous. Le claquement des sabots des cheveux sur les pavés me bercent, et je m’endors, les joues séchées par les larmes.

Le lendemain matin, je me réveille dans mon lit. Milot est déjà levé, je descends donc le rejoindre. Il m’apprend que je me suis levée pendant la nuit, que j’ai prit une chose brillante sous mon lit et que j’ai pleuré, avant de me recoucher. Puis il me tend le journal du jour. A la une :

« Une jeune fille de 15 ans vient d’être retrouvée morte dans une ruelle d’un quartier bourgeois. Elle fut violée et battue à mort par un homme d’une vingtaine d’années, aux longs cheveux noirs attachés d’un ruban de satin, et aux yeux gris. Il semblerait, d’après l’amie de la jeune fille, qu’il pleurait lors du viole. A côté du cadavre fut trouvé un mot adressé à une certaine Haily :
« Fais bien attention à cet objet, il est précieux. Et fais surtout attention à toi. Je t’embrasse…Mais pas dans le sens dont tu pourrais l’entendre. »
Nous n’avons pas encore retrouvé le coupable, mais une enquête a été lancée. »

Je tombe à genoux sur le sol, et pleurs, encore….


Dernière édition par oONeela-chanOo le Lun 19 Juil - 13:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle - Page 2 Icon_minitimeLun 19 Juil - 11:55

Emouvant. Suite 8D
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MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle - Page 2 Icon_minitimeLun 19 Juil - 11:56

XD j'me sens comme une machine à écrire de fois mdrrr
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MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle - Page 2 Icon_minitimeLun 19 Juil - 13:07

J'viens de changer un peu la fin
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MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle - Page 2 Icon_minitimeMar 20 Juil - 11:47

Milot relis l’article de journal. Puis il me regarde, et attend que je daigne me lever. Je m’assois sur la première chaise que je trouve et regarde le journal d’un air malheureux :

-« Je…Je pensais qu’il arrêterait, juste pour Amélia, mais non….
- Tu étais au courant ?! » réplique Milot en me regardant avec de gros yeux.
-« Il…Il m’a déjà..
- Pardon ?! Il t’a violé ?! »

Il semble outré, ne me laisse même pas finir mes phrases. Je me tords les mains à l’idée de repenser à tout cela, et j’hoche la tête pour acquiescer.

-« Il a essayé, une fois…Il en a perdu une main…Et la deuxième fois, je…je me suis laissée faire…
- Mais pourquoi tu as fait ça ? Tu t’es défendue une fois, pourquoi ne pas avoir recommencé ?!
- MAIS AMELIA ETAIT JUSTE A COTE !! J’AI DEJA PERDU UNE FAMILLE QUAND J’AVAIS 5 ANS, ET JE NE VOULAIS PAS EN PERDRE UNE DEUXIEME !!!!
- Alors pourquoi es-tu venue ici ? »

Ma gorge se sert de plus en plus, et j’avale avec du mal. Je repense à tout ce que j’ai fait, à tout ce mal que j’aurais pu éviter,…

-« Parce que…c’est moi qui ai battu Amélia…Elle m’accusait. Tout m’accusait. Elle était très en colère contre moi, et moi…je venais de…de me… »

Les larmes coulent sur mes joues, et je sanglote.

-« Elle ne le savait pas. Et je n’ai rien dit. J’ai juste hurlé, hurlé qu’on arrête de m’accuser comme ça, que ce n’était pas ma faute…Et…Je l’ai frapper…J’ai tué une de ses amies… »

Je pleurs pour de bon, n’arrive plus à placer un moment. C’est dur de repenser au passé ainsi. Milot s’approche de moi et s’agenouille à mes pieds, me prenant les mains. Il n’a pas l’air d’être effrayé, ou quoi que ce soit d’autre. Il est confiant, sure de lui et…réconfortant.

-« Merci d’avoir tout dit…j’ai l’impression de beaucoup mieux te connaître maintenant ! Depuis 3 ans, tu n’étais qu’un mystère pour moi ! »

Il avait même l’air heureux. Heureux de savoir que j’avais tué des gens, et blessé mon propre frère et ma propre mère. Je le regarde sans comprendre, reste muette. Il caresse mon visage de sa main gauche et essuie mes larmes. Je bégaye un petit excuse moi, me lève et vais dans la chambre. Là je ressors ce sabre, le regardant sous tout les angles et, n’y voyant rien de précieux, je le jette contre un mur.

-« Pourquoi pourquoi POURQUOI ?!!! »

Je me remets à pleurer, sens une main sur mon épaule. Je me retourne et revois cette femme aux cheveux noirs. Je n’avais pas remarqué, mais ils forment une sorte de carré plongeant…Ca lui va bien. Elle porte toujours cette robe à moitié transparente. Ses yeux bleus perçants me regardent, et sa bouche me sourit.

-« Qu’as-tu donc à pleure ainsi ?
- Ne m’approchez pas…et lâchez moi ! »

La femme me lâche, mais me lance un regard mauvais.

-« Pourquoi me rejettes-tu donc ainsi ? Qu’ai-je fait ?
- Vous allez ruiner ma vie !! »

Elle se retrouve en face de moi, sans même que je ne l’ai vu se déplacer. Elle s’approche de moi, son visage à quelques centimètres du mien.

-« Tu ne peux me bannir ainsi, tu es moi et je suis toi ! Nous sommes lié, et il est impossible de défaire ce lien. Gwenaël l’avait compris lui ! Tu t’es saisie du sabre et tu as rompu son lien, mais maintenant, tu ne pourra rompre le notre ! »

Elle avance encore vers moi et d’un coup, disparait. Je la cherche, ne la trouve pas. Le sabre est dans mes mains, je ne sais même pas comment. Je le repose sous le lit, et descend.

***

Aujourd’hui, Milot et moi décidons de sortir en ville. J’ai sorti une robe rose pâle et jaune à froufrous. Je l’aime bien parce qu’elle fait enfantin. Milot est pour cette fois habillé d’une chemise à jabot blanche et d’un pantalon brun, avec chaussures assorties. Il fait beau, tout va pour le mieux ! L’apparition de cette femme a pour le moment disparue.

A la terrasse d’un café, nous croisons un regard qui met des plus familiers…Gwenaël, en présence d’une jolie demoiselle. Il a toujours ses cheveux longs, mais cette fois attaché en chignon derrière sa tête. Il me voit, me sourit, et je sens en moi monter une haine incontrôlée. Milot me regarde d’un air étrange .

-« Euh…Camille, tes..tes cheveux ? Tes yeux, ton…ton visage ?! »

Je ne comprends pas trop ce qu’il veut dire, et d’une air le plus sérieux, je saisie une cuillère à soupe et me regarde.

-« Qu’est ce qu’il a mon… »

Je fais de gros yeux étonnés.

-« Mais ?! Qu’est ce qui m’arrive ? Ce...ce n’est pas moi !! »

En effet, ce n’était pas mon visage, mais celui de cette femme. Gwenaël passe juste à coté de moi.

-« Bonjour Chère Haily, ravie de te revoir en de telles conditions…A quand une nouvelle rencontre ? »

Ma réponse ne vient nullement de moi, et ce n’est pas non plus ma voix qui sort de cette bouche.

-« Gwenaël…tu vieillis mais pourtant, tu restes toujours ce beau jeune homme au regard pénétrant, n’est-ce pas ? Ceci dit, quand je repense à notre liaison si ...étroite, je suis bien déçue de me trouver là où je suis…Et je serai ravie de revenir te voir un soir pour…discuter du bon vieux temps ! »

Elle lui sourit, et il lui rendit sont sourire. Il caresse son visage et sans va aux bras d’une jolie demoiselle. Milot me regarde, ou plutôt la regarde, et celle-ci lui sourit.

-« Ne sois pas jaloux tu auras toi aussi tout les droits sur moi… »

Je repris le dessus : elle était sur le point d’embrasser Milot.

-« Ca suffit !!!! Milot je…je suis désolée…
- Pas grave, tu redeviens toi… »

En effet, mon visage, mes cheveux, tout redevint comme ils étaient, et tant mieux. Je soupire, regarde Milot d’un air plaintif, et nous préférons rentrer.

Une fois à la maison, je me dirige tout droit vers la chambre, où je ressors se sabre, que je regarde avec insistance. J’ignore ce qui a pu se passer, mais cette arme me fait de plus en plus peur…Je regarde sa lame, mais mon reflet n’est pas le miens …il s’agit encore de cette femme, Haily. Je sens que je ne suis pas au bout de mes peines…
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MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle - Page 2 Icon_minitimeMar 20 Juil - 15:35

Bonne suite ^^
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MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle - Page 2 Icon_minitimeJeu 29 Juil - 12:32

Je regarde ce sabre pendant un long moment, avant que Milot n’entre dans ma chambre et ne s’allonge à mes cotés .

-« Tu comptes rester longtemps comme ça ? »

Je soupire…Je ne sais pas ce que je dois faire de cette arme. Je me tourne vers lui, et le regarde tristement. Il vient savoir à côté de moi, et me prend dans ses bras. Je me sers contre lui, essayant de vider mon esprit. Je ferme les yeux, pense à autre chose.

Nous restons ainsi pendant un assez long moment, avant que je ne le rejette brutalement, sans trop comprendre pourquoi. A l’autre bout de la pièce, il me regarde, aussi étonné que moi. Je tremble. Tout tremble, mes mains, mes bras, mes jambes, mon corps tout entier tremble et je tombe à genoux. Je ne sais pas ce qu’il m’arrive. J’enfouis ma tête dans mes mains, mais sens un liquide chaud couler sur mon visage. Je me redresse, vois du sang partout. Je hurle, puis plus rien.

***

Pas de lumière qui ne passe dans la chambre. Pourtant, les volets ne sont pas fermés, et il ne fait pas nuit. Mais de gros nuages noirs assombrissent le ciel. J’ouvre faiblement les yeux, et distinguent des voix. Je ne comprends pas ce qu’elles disent. Une main sur mon front, je me tourne lentement. Je ne vois presque rien, pourquoi fait-il si noir ?! Je commence à gesticuler dans tout les sens, j’ai chaud, je me sens mal. Celui ou celle qui me tient essaie en vain de me calmer. Une masse noire s’approche de mon visage, je m’immobilise : on m’embrasse sur le front avant de me chuchoter : »C’est Milot ». Je me détends.

-« Qui…qui sont les autres ?
-« Il n’y a que nous, Camille… »

Je ferme les yeux, fronce les sourcils. J’entends des tonnes de voies mais ne distinguent pas ce qu’elles disent. J’essaie de me concentrer… « Vous nous avez ruiné ! Vous nous avez pris nos vies ! Vous êtes un monstre !! Au bûchet ! ». Je sursaute, toute en sueur. Milot me questionne du regard. En effet, il n’y a personne avec nous, à part Bouyou.

-« Je…suis un monstre »

Milot me regarde sans comprendre, et Bouyou penche la tête, le regard interrogateur.
-« Je….C’est ce que me dise les voies !!!"

La mère de Milot, Marguerite, entre à ce moment là. Elle entend que des voies me parlent dans ma tête, et descend sur le champs prévenir son mari.

Quelques jours plus tard, je suis emmenée en hôpital psychiatrique. Agrippée à Milot, le seul qui croit encore en moi, je gravis les escaliers de la bâtisse. C’est un grand bâtiment qui ressemble plus à une maison qu’à un hôpital. Des balcons courent tout le long de la façade en lambris et poutres de bois blancs. Les fenêtres sont grandes et simples, et tout est en bois, dans cet établissement. Deux jeunes infirmières nous accueillent à notre arrivée. Et je m’accroche encore plus à Milot, qui me caresse la main.
Les deux demoiselles nous amènent dans une jolie chambre, avec un lit simple, une commode et une tablette…Tout est blanc. La fenêtre donne sur le côté cour. Les parents de Milot discutent avec les infirmières, alors que Milot m’aide à m’installer. Moi je reste plantée au milieu de la pièce. Je n’ai pas envie d’être ici. Au bout de quelques instants, Milot se rend compte de mon manque de vie. Il se place devant moi, me pousse sur le lit et s’agenouille
.
-« Camille s’il te plait, ne reste pas comme ça, ça me fait mal…Ne rends pas les choses plus difficiles qu’elles ne le sont déjà »

Il caresse mon visage avec tendresse, et je sors de ma rêverie.

-« Ne me laisse pas là…Je ne suis pas folle !
- Je sais… »

Je fourre mon visage dans son cou. Et je pleurs. La première fois depuis un bon moment d’ailleurs. Milot tire doucement ma tête en arrière, se rapprochant de moi. Une main sur mes hanches, l’autre sur ma joue, il m’embrasse…Je me laisse faire, et bizarrement, je ne réagis pas comme je l’aurais pensé.

-« Je t’aime », me murmure-il- à l’oreille, avant de rejoindre sa mère qui le demande. Je reste béat sur le lit.

Une des infirmières arrive et me propose de visiter les lieux. J’accepte, à contre cœur. Mais en sortant de la chambre, je suis tiraillée. Ne pas compliqué les choses ? C’est lui qui dit ça alors qu’il m’embrasse. Je me retourne, le vois. Il me regarde. Je m’arrête, et l’infirmière me tire pour que j’avance. Rien à faire, je ne bouge pas. Elle tire plus fort, et sa collègue vient l’aider. Je ne bouge toujours pas. Lorsqu’enfin elles arrivent à me déloger du sol, je me mets à hurler. Je ne veux pas partir, je veux rester avec lui, il est la seule chose qu’il me reste, et qui ne m’a pas encore abandonné. Je hurle encore et toujours, et Milot vient vers moi en courant. Il me prend dans ses bras, demande aux infirmières de me lâcher, puis me recule la tête pour pouvoir me regarder.

-« Camille, s’il te plait. Je viendrais te voir tout les jours, c’est promis. Tout mon temps libre ne sera que pour toi.
- Tu…tu m’as dit que je rendais les choses plus difficiles qu’elles ne l’étaient déjà mais c’est toi qui rend tout compliqué !! »

Je sanglote, il passe sa main dans mes cheveux.

-« Je sais mais…je n’ai pas pu m’empêcher de t’embrasser, et j’en suis désolée…A vrai dire, je pensais que tu allais me rejeter, mais non…
-Je le pensais aussi… »

Les yeux bleus clairs du jeune homme me fixent, et une petite étincelle brillent des ses yeux. Je souris en voyant se regard malicieux. Lui me rejoint, m’embrasse sur le front, et m’ordonne d’être sage, et de faire ce qu’on me demande. A ma grande surprise, je suis les infirmières, me retournant souvent pour regarder une dernière son visage…

***

Voilà maintenant une semaine que je suis dans ce bâtiment. Les murs blancs m’énervent. Les infirmières m’énervent. Les gens aussi. Bref, tout m’énerve. J’ai envie de partir d’ici. Surtout que Milot n’ai pas encore venu me voir. Promesse en l’air, encore une fois.

Je suis très irritable aujourd’hui, n’écoute rien. Je ne prends même pas leurs soi-disant pilules magiques. J’envoie valser le plateau repas à l’autre bout de la chambre. L’infirmière tente de me calmer, mais j’ai l’horrible impression qu’elle me prend pour une idiote. Je l’ignore, mais elle finit par poser une main sur mon épaule. Je n’en peux plus, je craque. Je prends la seule chose à ma disposition pour le moment : une fourchette, et la frappe. Une trentaine de coups je crois. Je me sens légère à présent, et je sors de la chambre, en faisant attention de la refermer après. Je me balade dans le jardin, souriante. Puis une infirmier s’avance et m’annonce une visite. Je perds mon sourire et le suis. Le jeune homme aux cheveux noirs et aux yeux bleus me regarde en souriant, un bouquet de fleurs rouges à la main.

-« Je ne pense pas avoir droit aux fleurs, sait-on jamais, je pourrais l’utiliser comme arme, puisqu’ici nous n’avons droit à rien… »

Il sourit.

-« Je leur ai demandé avant rassure-toi. »

Milot a l’air tellement serein que je redevient agressive.

-« Dis voir, tu as mis du temps à bouger jusqu’ici…
- Je sais, mais je n’avais pas le droit de sortir…Mes parents sont étranges ses temps-ci…Je suis désolé. »

Il me tendit les fleurs, accompagnées d’une petit boite en satin rouge. Je l’ouvre et y voit un magnifique collier. Un sourire de joie se dessine sur mon visage.

-« Il est magnifique ! »

Il s’agit d’un camé bleu attaché à un ruban de velours noir.

-« On dit que ça porte chance, un peu comme un talisman. Si un homme amoureux l’offre à sa dame, c’est un signe d’amour fort, et cet amour restera contenu dans l’objet pour toujours »

Il se lève pour me le mettre. Une fois le collier en place, je m’enquis de l’embrasser. Mais un infirmier vient m’arracher à ses bras.

-« Qu’est ce que vous faites !! Lâchez moi !! »

Je me débats et on me met une fourchette ensanglantée sous les yeux. Je m’immobilise, et la regarde d’un air des plus sérieux.

-« On a retrouvé le cadavre de Serena dans votre chambre, explications ? »

Milot s’approche et me regarde dans les yeux, une main sous le menton.

-« Qu’est ce que ça veut dire ?
- Simple, une semaine que je ne t’ai pas vu, une semaine que j’ai l’impression d’être une demeurée, une semaine que je vis dans une chambre blanche, avec des meubles blancs, sans objets du quotidien, sans couleur, sans rien ! Une semaine que je vis avec des fous et des imbéciles, j’ai l’impression de devenir folle, oui ! Ce matin, j’étais plus énervée que d’habitude, et j’ai envoyé balader mon repas. Et cette…infirmière m’a tellement prise pour une débile que je me suis énervée, voilà tout »

Milot me regarde le plus sérieux du monde.

-« Regarde moi dans les yeux, et lève la tête, s’il te plait. »

Je m’exécute, mais avec du mal.

-« C’est bien ce que je pensais… »

Oui, il avait reconnu ces pupilles blanches et ces yeux bleus glacés.
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MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle - Page 2 Icon_minitimeJeu 29 Juil - 14:52

Ah, enfin la suite ! Je commençais à désespérer u__u" (bon, peut-être pas à ce point.)

Mais bon, l'attente valait le coup, j'aime 8D
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MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle - Page 2 Icon_minitimeDim 1 Aoû - 10:59

Les infirmiers, eux, ne comprennent rien. Milot demande s’il pouvait passer un coup de téléphone, et revient quelques minutes plus tard pour dire que quelqu’un arrivait pour moi. Je reste là, tenue par ses infirmiers, un sourire sadique pendant à mes lèvres. Il est si simple de faire régner la terreur.
Un bon quart d’heure après cela arriva Gwenaël, toujours avec ses cheveux noirs attachés en queue de cheval dans sa nuque. Il avance, salut tout le monde, y compris Milot, et me prend la tête pour « m’examiner ».

-« Mmmh…Haily, tu devrais te tenir un peu ! »

Je souris encore plus, me rapprochant de Gwenaël. J’ai l’impression d’avoir deux esprits : celui qui tue et qui désire ce frère que l’autre rejette.

-« Allons, Gwen…Tu ne vas pas me dire que ça ne t’as nullement manqué !
- Toi, si, affreusement, mais pas les meurtres qui t’accompagnent…
- Arrête, tu étais bien comptant que je tue ceux qui t’importunaient ! Ne me fait pas croire le contraire… »

Il caresse mon visage, et je me rapproche encore plus. Mon véritable esprit reprend le dessus juste à temps, je secoue la tête et m’éloigne.

-« Je déteste cette chose… »

Gwenaël examine mes yeux :

-« C’est bon, tu as chassé Haily. Surement pas pour longtemps, mais c’est déjà ça.
- Je ne veux pas la laisser faire ! Je…il n’y a pas de place pour deux dans ma tête ! »

Je saisie mon visage entre mes mains, effrayées, et Milot me prend dans ses bras, ordonnant aux infirmiers de me lâcher. Gwenaël reste là, sans bouger. Au bout de quelques minutes, il pose sa main sur mon épaule, dit vouloir me parler. Je quitte Milot, à contre cœur, et suis mon « frère ». Je le regarde discrètement.

-« Tu t’en prends toujours à des jeunes filles ? »

Je suis curieuse, et je veux savoir.

-« Ca t’intéresse ? Nan parce qu’il me reste toujours une place pour toi… » me dit-il avec un sourire en coin.
- « Arrête ! Je te parle sérieusement !! »

Il se remet droit, soupire.

-« Oui je continue, je satisfais mes plaisirs comme je le peux…
-« C’est vraiment du plaisir, ou de la vengeance ?
- Un peu des deux…ca part d’une vengeance et ça devient un plaisir. Qui n’en éprouve pas, du plaisir quand on fait l’amour, avec consentement ou non ?!
- Moi…J’ai eu mal, c’était loin d’être agréable… »

Il rit

-« Nan, ça ce n’est pas la question du plaisir, c’est tout autre chose !
- Ah oui ?
- C’est simplement parce que c’était ta première fois. »

Je le regarde de travers, continue d’avancer. Il m’emmène dans ma chambre. Comment s’avait-il qu’elle était là ?! Il a surement dû demander le numéro aux infirmiers. Il m’ouvre la porte, me laisse entrer d’abord. Puis il entre à son tour, et renferme la porte. Nous sommes là, tout les deux, dans cette pièce blanche trop lumineuse…Trop vide. Quelques taches de sang restent encore de ce matin. Ils ont fait vite pour tout nettoyer. Je regarde tristement le sol, soupire.

Gwenaël s’assoit sur le lit, et m’invite à faire de même. Il pose une main sur mon épaule, et je le regarde avec méfiance. Mais mon air sérieux se transforme vite en sourire, presque provocateur. Gwenaël répond à ce sourire et caresse ma joue.

-« Haily ?! »

Et voilà que ça recommence, cet esprit revient dans ma tête, et avec des pensées…Poua ! Répugnantes…Mélangées aux idées de meurtres en toujours se trouvent des pensées sexuelles tordues, voir sadomasochistes…Je ne veux pas voir ça, mais l’esprit est de plus en plus présent. Je ne peux en effet pas si bien le contrôler que ça. Mon corps se rapproche de Gwenaël, et je vais jusqu’à lui mordiller l’oreille. Qu’elle drôle d’idée ! En quelques secondes, je me retrouve transformée en femme, bien proportionnée mais peu habillée…Juste des bandes de cuirs pour cacher ce qu’il faut de la poitrine, deux autres en guise de bretelles, un voile fin et transparent descendant jusqu’en haut des cuisses et une culotte noire. Pas de chaussures…Evidemment vu les pensées qu’elle a.

Cette fois, c’est la lèvre inférieure que je mordille, pour enfin embrasser Gwenaël. Celui-ci pose une main délicate sur la cuisse, et la caresse doucement. Je frissonne, de plaisir. Lentement, le jeune homme caresse mon corps, passant partout, toujours aussi délicatement. Et moi je jour avec mes doigts parmi ses vestes et ses chemises, que je déboutonne petit à petit. Il gémit avant de m’embrasser fougueusement, et de m’allonger sur le lit, lui au dessus de moi. Je me laisse faire, un grand sourire sur mes lèvres. J’en ai envie. Je ne suis plus la petite Camille que tout le monde rejette, la petite fille fragile qui pleure pour un rien. Je suis Haily, déesse du meurtre et de la torture, du sang et de la mort, de la séduction et de l’amour. Je suis cette femme forte et fière d’elle, provocatrice et dangereuse.

Gwenaël finit par passer sa main là où il faut, me déshabillant à moitié, alors que moi je m’affaire é déboutonner son pantalon. Avec de le lui enlever, je saisie ses chemises pour les lui arracher du corps. Il se colle contre moi, léchant mon oreille. Comprenant que je ne compte pas que lui enlever ses chemises, il se relève, à quatre pattes au dessus de moi, pour que je lui enlève se pantalon bien gênant. Gwenaël, lui s’affaire à enlever ses bandes de cuir…Il a un peu de mal, ce qui me fait rire.

-« Ce n’est pas la première fois que tu te retrouve dans cette situation…Te rappelles-tu ?
- Oui, je me rappelle…Mais la dernière fois tu étais affairé à autre chose qu’à te moquer de moi ! »

Mon rire cristallin emplie la pièce et je lui enlève la seule chose qui lui reste sur le dos : son caleçon, pour aller jouer un peu. Gwenaël se cambre, et se décide enfin à accélérer. Il arrive à enlever ce haut. Pensée personnelle : Ne pas le mettre quand on veut coucher avec quelqu’un. Il me touche, me lèche, me tripote, et je fais de même, jusqu'à ce qu’il m’allonge sur le lit et me pénètre.

Nous aurions surement pus continuer pendant des heures durant, mais on entra dans la pièce à peine cinq minutes du commencement. C’est Milot, qui une fois la porte ouverte, tente d’entrer dans la chambre avant de faire une dizaine de pas en arrière et de refermer la porte. Je soupire.

-« Jamais tranquille ! »

Gwenaël replace ses cheveux et me reg arde.

-« C’est sur que c’était mieux quand on était seuls chez moi…
- Je ne te le fait pas dire ! »

Je n’ai pas envie de m’habiller, alors je reste assise, nue, sur le lit, le regard perdu.

-« Si tu es si distraite, Camille va reprendre le dessus, et ça va mal aller ! »

Je souris, d’un sourire sadique.

-« Qu’elle se réveille donc, on verra qui courra le plus vite »

Je m’avance vers Gwenaël, vient lui souffler dans la nuque, et le caresser. Je sais qu’il n’aime pas que je l’embête quand il se rhabille mais…C’est plus fort que moi. Je rigole toute seule, et il se retourne.

-« Pourquoi tu ris ?
- Parce que je t’embête. »

Il hausse les sourcils, finit de se rhabiller.

-« Dépêche toi de t’habiller avant que quelqu’un d’autre ne rentre !
- Je pensais que tu avais le gout du risque…Les hôpitaux psychiatriques ne sont pas à retenir pour faire l’amour avec quelqu’un… »

Je me rhabille, et au fur et à mesure, mon esprit redevient confus. Je finis par secouer la tête, et me rendre compte de ce que je fais.

-« Pourquoi je me rhabille ?! »

Milot entre à ce moment là, et me fusille du regard.

-« Peut être parce que tu viens de coucher avec Gwenaël ?!
- Pardon ?! »

Je ne me souviens de rien…De rien du tout…
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MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle - Page 2 Icon_minitimeSam 7 Aoû - 13:10

Il est parfois de ces jours où tout va mal…Je suis perdue dans mes souvenirs, tentant désespérément de me rappeler quelque chose, en vain. Milot tourne en rond dans la chambre, il a demandé qu’on fasse trouver Gwenaël. De temps en temps, il râle, bougonne et tape du pied. Bouyou prend ça pour un jeu.

Ce petit chat venait de rentrer, après avoir passé plusieurs jours dehors à se balader. Plein d’énergie, il saute sur les pieds de Milot, qui s’impatiente et s’en va plus loin. Le chat reste assis là où le jeune homme l’avait laissé, et ses yeux jaunes regardent le sol, sa queue fouettant l’air. La clenche bouge, un son de porte, et Gwenaël se dessin lentement dans l’entrebâillement. Il entre, referme la porte et s’assoit près de moi. Milot s’immobilise tout de suite, le regarde froidement.

-« Tu t’es bien fait plaisir, ça va ?
- Arrête, Milot. C’est avec Haily que j’ai couché, pas avec elle… »

Milot grogne et se rapproche.

-« Elles ne sont qu’un, nan ?!
-Pas vraiment…En fait, tout dépend de la présence d’esprit qu’à l’une ou l’autre. Si Camille se sent elle, veut rester elle, Haily restera dans son coin. Par contre, si quelque chose, une quelconque émotion, réveille Haily, c’est elle qui sera plus présente dans la tête de la petite, et elle en prendra pleine position, jusqu’à redevenir entièrement elle. Donc, c’est avec Haily que j’étais, depuis que j’ai quitté la salle de visite. »

Je suis assise sur le lit, le dos courbé et les mains entre les jambes. J’ai la tête basse. Milot se redresse et soupire. Il regarde par la fenêtre. Puis me regarde moi.

-« Comment on sait si ce que tu dis est vrai ? » demande-t-il à Gwenaël.

-« C’est simple, si elle ne se souvient de rien, je dis vrai. Seule Haily peut se souvenir de tout ce qui se passe dans la vie de son hôte. »


Milot me fixe plus intensément encore.
-« Je ne me souviens de rien !!! »

Je le hurle. Ca fait plusieurs fois que je le lui répète, mais jamais il ne m’écoute. Mais cette fois-ci, il s’excuse, soupire et sort de la pièce. Je regarde Gwenaël d’un air malheureux.

-« Pourquoi tu as fait ça ?!
- Tu sais, j’ai un passé relativement proche avec elle…
- Proche comment ?! »

Il baisse la tête, joue avec ses pouces.

-« Proche comme, une relation sexuelle régulière. Elle a été ma toute première victime de viole, sauf qu’elle, elle s’est laissé faire, à croire qu’elle m’attendait. C’était une très belle fille, trop belle pour un gamin comme moi. Mais pourtant, elle me voulait. J’avais l’habitude de tuer mes victimes…Elle a subit le même sort, mais son esprit est resté vivant, lui. Dans ce sabre qui a précisément servis à la tuer. Vivante, elle était considérée comme folle, avec une double personnalité. Avec moi, elle était la femme idéale, et la meurtrière parfaite … »

Je le regarde avec curiosité. Il aimait cette fille qu’il avait tué de ses propres mains ?! Il l’a fait devenir cette chose…

-« …Chaque personne qui tue ou blesse avec ce sabre se retrouve possédé…je suis le seul qu’elle n’aura jamais salit »

Je baisse la tête. Ses sentiments pour Haily semblent mitigés, voir même étrange. J’ai du mal à savoir s’il l’aime, où si elle lui a simplement servie à assouvir sa vengeance.

Gwenaël se lève, se place devant la glace, se recoiffe avant d’ouvrir la porte, de me sourire et de me lancer un « Bonne chance » avant de sortir de la pièce. Milot vint prendre la place de la silhouette de Gwenaël, le regard vide.

-« J’ai tout entendu »

Je le regarde, malheureuse, et il sort. Un infirmier vient me voir et m’annoncer ma prise de médicaments. Je ne veux pas, je veux partir d’ici, tout de suite…Je veux qu’on me laisse tranquille…Mais on ne me lâchera pas.

***

3 jour suivirent, et tout recommence. Pas de visites, rien. Juste ces médicaments, ces piqûres et ces repas répugnants. Je suis allongée sur mon lit à regarder ce plafond vide, totalement vide. Dehors, il pleut. Peu de lumière entre dans ma chambre. On toque, l’heure du repas. Je ne me lève pas pour ouvrir. Depuis l’accident de la semaine dernière, on n’entre plus dans ma chambre, c’est moi qui doit venir tout chercher. Je soupire, ne bouge pas. On ouvre légèrement la porte, pose le plateau sur le sol, la referme. Voilà ce à quoi j’ai droit depuis 3 jours. Belle vie, n’est ce pas ?

Mon chat, lui, ne se plaint pas. Roulé en boule à mes pieds, il ronronne allégrement tout en dormant. Parfois il gesticule ou ronfle, mais rien d’extraordinaire. Le bruit du plateau sur le sol éveille son attention, et il se rend compte que, pour lui aussi, c’est l’heure de manger. Il se lève, s’étire un bon coup avant de sauter du lit pour se jeter sur sa gamelle.

-« Comment tu peux manger ça ? »

La tête de ses pâtés me donne envie de vomir. Mais Bouyou s’en contrefiche, lui, tant qu’il mange. J’aimerai être un chat, parfois. Ils tuent mais on ne leur dit jamais rien. Ils mangent de tout, boivent de tout, dorment à longueur de temps et se plaisent partout où ils vont. Ils ont bien de la chance !

Je le regarde manger, trempe mon doigt dans mon assiette…Poua ! De la purée…Déjà que je n’aime pas ça,…La viande n’est qu’un bout de steak trop cuit et trop dur, on s’y casserai une dent. La salade est brunie par la vinaigrette, le fromage empeste à 2 kilomètres à la ronde…Seule chose à peu près mangeable ? Le pain, et parfois le dessert. Aujourd’hui, c’est de la tarte aux pommes. Etrangement, elle a bon goût, et c’est la seule chose que je mange. Le reste, je le laisse là…Si quelqu’un daigne entrer pour le prendre, tant mieux, sinon je le jetterais par la fenêtre…La fenêtre…

Je me tourne vers elle. C’est une grande fenêtre, avec quelques barreaux relativement écartés. Je calcule cet écartement et…je peux surement passer entre. Ce serai bien, de retrouver sa liberté…Je mijote quelques minutes avant de revenir à la réalité. La journée passe sans grands bouleversements. La pluie force les résidents à rester à l’intérieur, et le bruit ambiant crée une cacophonie assez insupportable, mais bon…Les averses régulières n’arrangent pas les choses.

Petit à petit, la nuit tombe, et les orages avec. Des éclairs violents, suivis de coups de tonnerres, viennent perturber le repas du soir et affoler les plus fous. Oui, ce soir, au grand étonnement de tous, je suis sortie de mon isolement et on me permet le repas en communauté. Etonnant, n’est-ce pas ? Les causes de ce changement ? Je suis calme, depuis 3 jours et 3 nuits. Ceci dit, je ne me déplace pas seule, un infirmier costaud me suis où que j’aille ! Ceci étant, ce repas me laisse à penser que, je suis mieux dans ma chambre…Nouveau coup de tonnerre, violent, et les résidents s’affolent encore plus. Certains se bouchent les oreilles, recroquevillés sur leur chaise, tout en se basculant d’avant en arrière…D’autres jettent des choses de ça de là dans toute la pièce, d’autres encore continuent leur repas sans même prêter attention à la folie qui les entoure. Personnellement, cela me coupe l’appétit. Je me lève et retourne dans ma chambre. Assise au bord de la fenêtre, Bouyou sur mes genoux, je réfléchis au moyen de sortir d’ici…
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MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle - Page 2 Icon_minitimeDim 8 Aoû - 15:00

Ma foi, pas grand chose à dire, la suite me convient toujours autant ^^
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MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle - Page 2 Icon_minitimeMar 10 Aoû - 11:01

Je regarde les gouttes d’eau tomber fortement sur le rebord de pierre. La nuit s’obscurcie de plus en plus, et tout semble devenir noir…Même la petite chambre blanche. Les arbres et les bâtiments ne sont plus qu’ombres fantomatiques, et les éclairs commencent à se faire très nombreux. La foudre se dessine dans le ciel sous différentes formes, toutes aussi surprenantes les unes que les autres. C’est alors que Bouyou se lève et essai de pousser la fenêtre pour l’ouvrir. Je l’aide donc en la lui ouvrant, et celui-ci se faufile dehors. Voyant que je ne le suis pas, il remonte sur le bord de fenêtre, et s’installe entre deux barreaux. C’est alors que, je comprends ce qu’il veut…Les barreaux sont assez écartés pour laisser sortir une jeune fille comme moi, maigre et pas très grande, et surtout souple ! Je me plie donc en deux, voir en trois pour pouvoir passer sans faire de bruits. Une fois dehors, et dans le jardinet extérieur, c’est l’averse qui se jette sur moi, non des infirmiers ! En moins de cinq minutes, je me retrouve trempée jusqu’aux os. Et Bouyou qui déteste l’eau ! Heureusement pour lui, le petit sac que j’ai avec moi est la seule chose à peu près imperméable que je possède. Une fois dedans, il se sent beaucoup mieux, et tout deux partons à la recherche d’une sortie.

Vous n’auriez jamais pensé qu’il fut aussi simple de sortir d’un hôpital psychiatrique et pourtant, c’est le cas. Les grilles laissent largement la place à un enfant de 13 ans pour sortir de là. Les fous ne sont surement pas assez intelligents pour trouver une sortie, faut-il croire. Je passe donc, avec un peu plus de difficulté cette fois, le grillage qui me sépare de la route. A mon grand étonnement, il n’y a pas non plus de système d’alarme.

-« Bizarre, c’est pourtant bien un asile, il devrait y en avoir un… »

Je regarde Bouyou, l’air interrogateur. D’un coup, cet endroit me fait peur. Une ombre bouge dans un buisson, et on m’attrape le pied.

-« Partir partir partir ?! Moi partir avec vous !! » dit une voix
-« Euh non, je ne peux prendre personne, désolée… »

Quelqu’un sort de l’ombre, un homme d’une cinquantaine d’année, couvert de cicatrices. Il a un strabisme extrêmement prononcé, et un sourire sadique sur les lèvres.

-« Partir partir…Laisse moi partir aussi !!
- J’ai dit non ! Vous ne passerez pas de toute manière…
- PARTIIIIIRR !!!! »

Il me sert la cheville et tire sur ma jambe. Attrapant un barreau, il monte sur la grille et tente de passer par au dessus, mais…Le voilà, le système d’alarme. En réalité, ils savent parfaitement, qu’aucun malade ne peut passer entre les barreaux, d’où l’inutilité de mettre une alarme à ce niveau. Le fou, en pleine crise de panique, tente de grimper, toujours, et d’enjamber le haut de la grille…Mais cette grille, de décoration plus qu’autre chose, comporte de léger pics, qu’il ne prend pas la peine d’éviter : il s’assoit en plein dessus. Je ne m’en rend pas compte au début, trop attirée par toutes ces lumières et ces cris, mais un liquide chaud me tombe sur le visage, et éveille ma curiosité. Du sang. Je lève ma tête, et vois cet homme à moitié empalé sur la grille. Je m’écarte, et les gardes et infirmiers se rapprochent. Je tente donc de continuer ma sortie, mais le fou me hurle de l’attendre. Des coups de feu, je tombe de l’autre côté du muret. Et je regarde cet homme se faire tirer dessus, jusqu’à ce que tous signes de vie disparaissent. Je halète bruyamment, mais dois retenir ma respiration : les gardes sont en face de moi, encore dans le domaine.

-« C’était sur qu’il s’enfuirait un jour ou l’autre…
- Il a quand même été jusqu’à s’empaler lui-même, qu’est ce qui lui a pris ?
- Oh, il a surement vu un chat qui sortait par là, et à voulu faire de même. Il est mieux là où il est à présent…Ca me fait du mal de dire ça mais, il fallait mieux qu’il meurt maintenant. »

Je longe le mur en rampant au sol, pour ne pas me faire repérer. On ne verrai ma disparition que demain, j’ai toute la nuit devant moi pour aller me cacher.

Une fois assez loin de l’hôpital, je me redresse et me met à courir aussi vite que je peux pour trouver une cachette assez subtile et éloignée. Je m’engouffre dans une forêt sombre, et Bouyou sort du sac pour me devancer. A nous deux, nous finissons par trouver une ancienne bâtisse abandonnée. Les panneaux « Danger de mort », indiquent qu’il s’agit d’une ancienne base militaire. « Terrain militaire. Défense d’entrer ». Idée confirmée. Je fais le tour du mur et des grilles qui entourent les bâtiments, avant de trouver un trou, assez grand pour y passer un homme. J’entre donc, toujours devancée de mon fidèle compagnon. Il pleut toujours, mais moins qu’avant. Une pluie serrée mais fine. Nous entrons dans les bâtiments, et une odeur de moisis et d’excréments s’en ressort.

-« Pouah ! Répugnant… »

Seulement, je n’ai pas d’autre endroit où aller. Je fouille dans les bâtiments pour trouver le mieux, tombe sur une ancienne maison, surement de commandant, décorée d’un goût riche. Bizarrement, c’est le seul bâtiment qui ne semble pas squatté. Pourquoi ? Parce que pour y rentrer, il ne faut pas être gros, grand, ou saoule…Je m’y engouffre par une chatière, et par à la découverte de la bâtisse.
En très bon état de conservation, je rentre dans une pièce très spacieuse, comportant de petits balcons de ça de là, un piano, quelques fauteuils et une scène. Ceci devait servir à la fois d’entrée et de salle de spectacle…A gauche, on trouve de grandes cuisines, suivies de salles à manger spacieuse et décorée surement avec luxe, fut un temps. A droite de l’entrée, de grands escaliers et des vestiaires. Je ne me sens pas d’humeur à visiter l’étage ce soir. Il fait nuit, froid, et je suis épuisée. Surement doit il être une heure avancée de la nuit. Je m’installe sur un fauteuil dans un assez bon état, accompagnée de mon chat, et nous nous endormons l’un contre l’autre, roulés en boule.

***

Des bruits de pas, des voix, des bouteilles que l’on brisent…J’ouvre faiblement les yeux. Le soleil est déjà levé, et les voix s’élèvent de plus en plus. Curieuse, je me lève discrètement, pour ne pas éveillé Bouyou mais surtout pour qu’on ne me repère pas. J’avance vers une fenêtre, et regarde par un des carreaux. Des gens, habillés de lambeaux, bouteilles de vins en main, sont là, dans la cour, à boire et discuter. Je n’ose pas sortir, et donc je décide de visiter l’étage, chose que je n’avais pas faite hier. Le petit chat noir aux yeux jaunes me regarde, et descend du fauteuil en ronronnant, me suivant partout. Nous montons les escaliers de pierres, qui nous mène dans un grand hall, avec plusieurs portes. J’ouvre chacune d’elle, y découvre des chambres ou des salles d’eaux luxueuses. Les pièces, ici, regorgent encore de tous leurs trésors d’avant. Et j’en suis ravie. Hormis les toiles d’araignée et le silence de mort (cassé bien évidemment par les gens de la cour), on pourrait penser que cette maison est encore habitée.

Je continue à avancer dans ce dédales de pièces. J’ignore combien de personnes vivaient ici, mais le nombre de chambres que je trouve est assez surprenant ! En tout…une dizaine de chambre, de une, deux ou trois personnes, comportant lits individuels, lits doubles ou même berceaux, et six à sept salles de bains encore meublées. De la fenêtre de la chambre, je regarde les hommes en bas, tous saoulent. Puis, un bruit vient éveiller ma curiosité. Je sors de la petite chambre, et découvre un vieux rideaux de velours…Bouyou sort de derrière celui-ci, et s’assoit devant moi. Je m’avance donc, pousse la lourde toison, pour y découvrir un escalier. Celui-ci est plus dangereux…La moisissure a attaqué le bois fragile au fil du temps. Mais, mise en confiance par mon petit chat qui monte sans soucis, je me lance dans l’aventure.

Une fois arrivée en haut, c’est avec surprise et émerveillement que je découvre ce qui se cache à cet étage. Une pièce des plus magnifique, en parfait état, se cache sous les toits de ce bâtiment. D’ici, on n’entend plus les voix des hommes. De nombreuses petites lucarnes s’ouvrent vers le ciel, et une maisonnée est installée dans ce grenier. Meubles, fauteuils, table basse pour un salon, matériel de cuisine, lit, salle d’eau,…un véritable petit appartement dans une maison en ruine ! C’est d’ailleurs ce qui m’interpelle…pas de poussière, de toiles d’araignée ou de dégradation dues au temps, comme dans le reste du bâtiment. Rien ne semble normal ici…J’ai plutôt l’impression qu’on y vit réellement.
Soudain, un faible rire me fait sursauter. Je me tourne, et, derrière moi, dans la seule véritable fenêtre de la pièce, se tient une jeune femme aux cheveux noirs. Vêtue d’une robe en voile fin, elle regarde quelque chose par la fenêtre, avant de parler.

-« Ils me prennent pour un fantôme, voilà pourquoi personne n’entre ici. Ils sont tellement saouls qu’ils croient aux fantômes… »

De nouveaux ce rire. Au début, je pensais qu’elle parlait seule, ce qui pourrait être logique pour quelqu’un qui vit seul ici. Mais c’est alors qu’elle se tourne vers moi. Mon cœur s’arrête pendant quelques bonnes minutes dans ma poitrine. Cette femme, je la connais…C’est celle qui hante mes rêves, celle qui fait de moi ce que je suis aujourd’hui : une folle en fuite...

-« Tu me reconnais n’est-ce pas ? »

Je reste là sans rien dire, béate et les yeux gros comme ceux d’un poisson…ou pire peut être.

-« Cela t’étonne, que je sois encore en vie…et qu’en plus, je puisse me servir d’un autre corps que le miens pour m’ouvrir au monde et me venger de tout. Oui, je suis bel et bien cet esprit qui t’habite…Haily, en chaire et en os !
- Mais…comment est-ce possible ?!
- Simple : je vis depuis de nombreuses années, même quand Gwenaël m’a rencontré. Vois-tu ce dessin sur le sol ? »

Elle me montre un endroit de la pièce qui m’était jusqu’à présent invisible. Un pentacle était dessiné sur le vieux parquet.

-« Vous faites de…
- De la sorcellerie, exactement. Depuis des années. J’ai échappé au buchet maintes et maintes fois. Mais depuis ma rencontre avec Gwenaël, et ma proximité avec la mort, j’ai décidé de me retirer dans un coin tranquille loin des hommes…Ou du moins à une distance raisonnable puisque ces gueux trouvent tout de même le temps de m’importuner… »

Elle doit surement parler de ces hommes qui viennent de temps à autre dans les casernes.

-« Pourquoi vous leur faites peur ? Ils n’entrent pas ici…
- Leur faire peur ? Moi ? Hahaha ! C’est la meilleure ! Je ne fais peur à personne, ils le font très bien eux-mêmes ! Ils sont tellement persuadé que cet endroit est inhabité que s’ils voient une présence humaine, ils n’en croient pas leurs yeux et courent à toutes jambes en hurlant qu’il sont vu un fantôme ! Cela m’étonne qu’ils ne soient d’ailleurs toujours pas mis en hôpital psychiatrique…D’ailleurs, comment en es-tu sortit ?
- C’est simple, ils ne sont pas adaptés à des jeunes gens de mon âge…je passe comme un rien entre les barreaux. »

Elle me sourit, mais je ne saurais sire pour quoi.

-«Bien…Tu es plus intelligente que ce à quoi je m’attendais. Et plus réticente, aussi. Tu arrives bien trop souvent à reprendre le dessus sur moi, et cela m’agace énormément… »

Elle se rapproche de moi, un sourire peu rassurant sur les lèvres, avant d’être assez près pour me saisir par le coup, violemment.

-« Je…je n’ai plus d’air…
- Qu’est ce que j’en ai à faire ?! Tu me résistes, et tu crois que je vais faire amie amie avec toi ?! Petit naïve que tu es … »

Elle me soulève du sol et m’emmène jusqu’à un mur, avant de me donner un coup violent à la tête. Tout devient flou, puis noir, et je perds connaissance…
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MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle - Page 2 Icon_minitimeMar 7 Sep - 10:59

Alors là, c’est décidé : je ne comprends vraiment plus rien ! Qu’est ce que Gwenaël fait-ici ? Et pourquoi un tel sourire ? Il me fait peur…Je regarde Haily, mais elle aussi me fait peur. Elle regarde mon frère comme une friandise qu’elle s’empressera de manger dès le moment venu…Bon, regardons Bouyou alors. Il est tendu, sur sa rambarde de bois, et fixe les deux protagonistes qui se font maintenant face.

Leurs regards sont…étranges, plein de mystère. Je penche la tête, essayant de comprendre ce qui se trame dans leur comportement, mais quelque chose vient me plaquer contre la poutre de bois, sur laquelle je suis attachée. Je gémis, mon cou a légèrement craqué sous la force de ce poids invisible.


Je me retrouve donc à ne plus pouvoir bouger quoique ce soit, à part mes yeux… Je regarde le couple s’observer pendant d’interminables minutes, avant qu’Haily ne pose ses lèvres sur celles de Gwenaël et que celui-ci passe ses bras autour d’elle. Beurk ! Je détourne le regard, pour revenir peu de temps après sur eux…Haily tourne ses yeux glacés vers moi, un sourire malsain sur les lèvres, et elle s’approche, plaçant une main sur mon cou…à quelques centimètres.


-« Tu fouines même lorsqu’on t’en empêche toi… Hey ! Gwen ! Ta sœur est vraiment un parasite….

- Hahaha ! J’ai déjà connu pire comme parasite…Son compagnon par exemple. »


Haily élargit son sourire, et une lueur d’excitation traversa son regard.



***



Pendant ce temps, Milot se prépare à venir rendre visite à celle qu’il aime…Tout en ignorant qu’elle n’est plus dans cet hôpital. Il sort, vêtu d’un costume gris taupe et d’une chemise blanche, un bouquet de roses blanches, pour la pureté, à la main. Il marche d’un pas déterminé et, fier, avance jusqu’à la bâtisse, où il salut les gardes et se rend à l’accueil.


-« Bonjour, Milot Stewart ici présent. J’aimerai voir une jeune demoiselle du nom de Camille, s’il vous plait. »


La dame trifouille dans ses papiers, chercher et cherche encore, avant de saisir son micro :


-« Désolée Monsieur mais elle n’est plus ici, on a signalé sa disparition, ou plutôt sa fuite il y a 3 jours.

- P…pardon ?! »


Il regarde cette vieille dame ridée avec des yeux si exorbités qu’ils sortiraient presque de sa tête. La dame répète, mais Milot ne bouge pas. Un garde finit par venir voir, confirme la version de la vieille dame, et Milot reprend ses esprits. Il balance le bouquet à la tête du garde, furieux.


-« Et puis-je savoir pourquoi personne n’a prévenu ma famille ?

- Monsieur, « intervient le garde, « les gens ici n’ont plus de famille, pourquoi prévenir quelqu’un ?

- Et bien elle, figurez-vous qu’elle en avait une de famille ! Regardez mieux les dossiers la prochaine fois ! »


Le jeune homme pesait ses mots, pour n’insulter personne. Il tourne les talons, radicalement, et sort le plus vite qu’il peut de cet hôpital, qu’il pense « véritablement minable, et ce au plus haut point ! ». Il passe la grille qui entoure la propriété, et remarque un bouquet de fleurs…Non, plusieurs bouquets. Il s’arrête, à la recherche d’un petit mot… :


A la mémoire de notre cher ami, mort fusillé ici parce qu’on le rendait fou…

Pour notre pauvre Gilles, sauvagement abattu. Pour sa gentillesse et sa bonté. Pour sa simplicité et son honnêteté…Pour son amour.


Ses mots, il y en a pleins. Ils viennent de proches, de la famille,…


-« Ils n’ont pas de famille, tu parles ! Ils sont majoritairement aimé, on leur empêche juste d’avoir une vie normale… »


Il longe le mur, et s’aventure il ne sait où, tant qu’il peut marcher. Il arrive sur les abords d’une rivière, calme et peu profonde. Une lueur, un bruit, le tire de ses pensées. Il lève la tête, regarde à droite, puis à gauche, avant d’apercevoir une silhouette féminine.

Une femme nue, en effet, se baigne non loin de là. Milot, curieux, et honteux, se racle la gorge pour signaler sa présence. La jeune femme se retourne, le voit, et se cache du mieux qu’elle peut…Avant de s’avancer vers le jeune homme, en train de rougir de honte. Ses longs cheveux d’argent flottent à la surface de l’eau.


-« Qui êtes vous ? Vous êtes peut être perdu ?!

- Euh, non je voulais juste un endroit tranquille pour décompresser…

- Et bien, vous tombez bien alors… »


La jeune femme, tout en disant ces mots, se rapproche de plus en plus…Avant que tout en elle ne change. Du moins, son visage. Il reconnut ces yeux bleus, ces cheveux, ce visage…


-« Tu va me suivre tout de suite ! »


Cette voie ne laisse même pas penser qu’on puisse dire le contraire. Milot se lève et la suit, en tentant de regarder partout, sur son corps.


-« Tu n’es pas obligé de te retenir ainsi… »


On discerne presque le sourire sur les lèvres d’Haily. Mais Milot ne change pas d’attitude. Ils arrivent tout deux dans la caserne, et Haily décide de revenir un minimum présentable . Une fois ses vêtements remis, ils montent jusqu’au grenier du bâtiment.

C’est alors que Milot remarque la présence de Gwenaël…et celle de Camille.


-« Camill… ! »


Une main l’empêche de parler.


-« Silence ! Ici, on ne parle qu’avec autorisation ! »


Une force inconnue envoie Milot contre le mur, à côté de Camille, et lui aussi, en un rien de temps, finit attaché.

Haily sourit, et admire ses trophées.


-« Ne sont ils pas beaux tout les trois, ainsi attachés ?

- Mmh…Si, mais ils auraient pu être attachés autrement aussi…

- Haha, mon cher Gwen, que d’idées farfelues as-tu ! »


Elle le regarde avec envie, lui avec désir, et de nouveau ils s’embrassent.

Camille baisse les yeux, et Milot ne tarde pas à la suivre…Puis il la regarde. Elle a les traits tirés par la fatigue et les bras las, son corps penchant dangereusement en avant…Elle semble ne tenir qu’à un fil. De plus, elle est maigre. N’étant déjà pas d’une grosse constitution, on distingue nettement ses os sous ses quelques vêtements.

Camille lève la tête vers Milot, et voit son regard triste.


-« Quoi ? Pourquoi tu me regarde ainsi ?

- Je pensais qu’on ne pouvait pas parler …

- Qu’est ce que je m’en fiche ! Ils vont coucher ensembles et faire tellement de bruits qu’ils ne nous entendront même pas. »


Elle jette un œil en direction du couple, pour voir qu’ils s’embrassent. Gwenaël laisse balader ses mains, Haily se laisse faire, et le pousse à continuer même, tout en gémissant faiblement sous le passage des doigts de son amant. Camille revient à Milot, sûre d’elle.


-« Je te regarde ainsi parce que…Tu es dans un sale état…

- 3 jours que je suis ici, sans manger, et à boire de l’eau infecte, tu t’attends à quoi ? A ce que je pète la forme ? »


Elle est devenue froide et agressive. Tout ce qui faisait d’elle une fille bourgeoise avait disparu. Elle n’avait plus ce regard malicieux, ce visage pomponné et ces beaux vêtements…Elle n’avait plus rien.


-« Tu n’es vraiment plus la même. »


Camille fusille Milot du regard, avant que ne surgisse un bruit infernal. Tout deux se tournent vers Haily et Gwenaël, maintenant nus et sur le sol, en train de gémir comme des bœufs.


-« Je subis ça tout les jours…J’en ai des migraines tellement c’est insupportable ! »


Elle avait volontairement monté le son. Les gémissements cessent, et c’est un grognement qui les remplacent.


-« Tu va te la fermer oui ?! »


Un courant d’air, une ombre, et Haily se trouve à quelques millimètres de Camille, la main sur le cou, prête à le serrer. Son corps nu touche la tunique de Camille, et celle-ci sent parfaitement la respiration saccadée de cette femme, ainsi que des sursauts de colères. Les yeux bleus clairs de la sorcières virent lentement à un bleu sombre et profond…presque noir. Mais Camille ne baisse nullement les yeux, au contraire. Elle plante son regard dans celui de son ennemi, et toutes deux semblent se battre dans un duel interminable.


Pendant ce temps, Milot sur son mur et Gwenaël sur le sol, n’attendaient qu’une chose : qu’elles en finissent, et vite ! Milot pour la sécurité de sa belle, Gwenaël parce qu’il était…Excité comme il le fallait, et qu’il ne voulait pas qu’il le soit sans raisons.

Ce dernier se décide en premier à appeler sa demoiselle, et l’inciter à revenir.


-« Haily, c’est bon, laisse la. Tu sais bien que tu pourra la punir n’importe quand, alors s’il te plait, revient… »


Haily desserre son emprise et sourit.


-« Haha, je vois pourquoi tu veux que je vienne…Tu ne veux pas jouir alors qu’on ne fait plus rien ! »


Milot retint un rire, et l’intéressé rougit. Mais, cependant, Haily alla lentement le rejoindre. Et ils reprirent où ils s’étaient arrêtés.


-« Pourquoi tu as fait ça ? », chuchote Milot.

-« Ils m’énervent ! On dirait des animaux qui ne veulent qu’une chose : se reproduire, sauf que ça, ils ne le peuvent pas.

-Pourquoi donc ?

- C’est une sorcière morte…Seulement elle a ressuscité parce qu’on ne l’a pas tué par le feu. »


C’est à cet instant précis que Camille et Haily vont avoir des idées : l’une étant de tuer la sorcière en mettant le feu à la bâtisse, l’autre en prenant la demoiselle comme cobaye pour ses prochains meurtres… 
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MessageSujet: Re: Haily - Nouvelle   Haily - Nouvelle - Page 2 Icon_minitimeMer 15 Sep - 11:04

***

Il fait sombre, très sombre…On entend gémir. La pluie tombe ardument dehors, et quelques gouttes percent le toit, déjà en piteux état. Des ombres dansent juste en face de moi…Je finirais par reconnaitre mon chat, qui tourne en rond sur sa balustrade.


Un grincement sourd me fait ouvrir directement les yeux…Je ne distingue rien, que ce grincement qui fait froid dans le dos. Puis une ombre…Celle d’une femme. Elle se retourne, et seuls ses yeux brillent dans la nuit noir. Elle me sourit, et cette image offre plus la vue d’un film d’horreur qu’autre chose…Je me raidis, elle avance, jusqu’à être collée à moi.

Sa bouche, pourtant si belle, si douce, s’approche de mon oreille :


-« Tu sais, Camille. Tu as toujours été celle qu’il me fallait…Si fragile, si susceptible, si…imprévisible. Tu es moi, mais dans une autre époque… »


Je déglutis.


-« Dès aujourd’hui, nous partagerons le même corps…Nous l’avons déjà fait certes, mais tu m’obéira au doigt et à l’œil, tu fera tout ce que je t’ordonnerai de faire… »




C’est à ce moment précis que ma vie deviendra un enfer…Dès cet instant, je fus libérée de mes chaines, et possédée par cette femme diabolique. Parfois, mes yeux reprenaient le dessus et la peur, la supplication, se lisaient sur mon visage.

Pourquoi tant de crainte dans mes véritables yeux ?! Parce que j’étais devenue l’un des meurtriers les plus recherchés du pays. Jusqu’à présent, j’avais assassiné de sang froid au moins 3 grands hommes de la société. Des hommes qui pourtant possédaient des gardes. Des hommes durent à atteindre.


Le premier , Gustav Höll, était un chancelier allemand. Ses idées bien arrêtées le pousser à faire du bien à tous. Haily ne supportait pas de voir les gens heureux, il fallait qu’elle voit leurs malheurs. Alors elle faisait tout pour qu’il en soit ainsi.


Comment je suis entrée ? Et bien, j’ai pensé faire la jeune fille perdue. N’étant pas encore une femme à cette époque, je ne pouvais pas jouer des attributs que le ciel me donnerait plus tard. Il me fallait me contenter de ce que j’avais, et de ce corps de jeune fille. Mais attendrir des gardes et des hommes politiques avec ce corps était d’une simplicité ! J’ai donc joué le rôle d’une fille perdue, loin de sa pauvre famille. En voulant trouver de l’argent pour éviter la famine, je m’étais perdue…Et en quelques minutes, le temps de verser quelques larmes, je me retrouvais à l’intérieur de la grande maison de Herr Höll. Il ne me restait plus qu’à attendre que la nuit tombe, une nuit d’un noir relativement peu banal, de m’infiltrer dans la chambre du grand homme…Tromperie toujours, il suffisait de dire que je ne pouvais dormir seule, suite à ce que j’avais vécue. On entre, un couteau caché quelque part sous sa chemise de nuit…On se faufile dans le lit, en sortant la même excuse qu’au garde, et on poignarde, en s’arrangeant pour qu’il n’hurle pas. On attend tôt le matin, on ressort, en disant que l’homme n’est pas réveillé…On déjeune, prétextant qu’il faut retrouver sa famille…On me fit sortir de la bâtisse en voiture, et je fus bien loin de la maison lorsqu’on découvrit le mort. On se doutait bien qu’il s’agissait de moi, mais impossible de me retrouver. La ville où l’on me déposa était fausse, Gwenaël m’y attendait pour repartir.


Je fus récompensée de mon acte par la reprise de mon âme sur mon propre corps. J’eus également le droit de m’entretenir avec Milot seul à seul.


***


Le deuxième meurtre ne fut autre que celui de notre gouverneur de département. Cet homme bon, tellement sain, modèle pour tous, devait périr dans d’atroces souffrances . Entre temps, j’étais déjà plus devenue une jeune femme digne de ce nom. Je me fis appeler Lady Diane, et entra au service du Gouverneur. C’était un homme bienveillant, qui répugnait Haily. J’ignorais même pourquoi. Cette fois, je dus le séduire pour obtenir quelque chose.


Un jour, je tombais à ses pieds, sous peine d’avoir trébuché sur une latte de parquet male fixée. Il m’aida à me lever, gentilhomme comme il l’était, et je le salua d’une révérence…avant de tomber dans ses bras. Telle fut l’excuse fatale..C’était un homme, et même bienveillant, le sexe, ils n’attendent que cela ! Il profita de ma soi-disant faiblesse pour me déposer sur son lit, tout en pensant déjà au reste. Ma faiblesse disparut et nous fîmes l’amour aussi puissamment qu’ un homme de sa carrure pouvait le faire..Ce fut presque dommage de devoir le tuer, alors qu’il couchait terriblement bien…Même Haily le pensait. Mais malheureusement, tel était mon devoir. Je fis tout de même trainer les choses en longueur. Je restais plusieurs semaines encore à son service, et profitais la nuit des bienfaits du ciel. Jusqu’au jour où je ne pouvais plus attendre. J’entrais dans sa chambre le plus silencieusement possible…Gants sur les mains, rien ne laisserait d’empreintes. Seulement, Loukas (c’est ainsi qu’il s’appelait) ne dormait pas, lui. Il se demandait même pourquoi j’étais ici, car il n’était pas l’heure…J’émis un petit rire coquet avant de lui chuchoter que je ne pouvais plus attendre. Nous fîmes l’amour, pour la dernière fois…A la fin, je lui proposais un massage, qu’il ne refusa guère… Nouvelle excuse fatale, il fut poignardé d’une dizaine de coups de couteaux…Tous aussi mortels. Je le vis se vider de son sang pendant plusieurs minutes, avant de soupirer de regrets et de sortir par la fenêtre…Pour revenir dans ma chambre. A l’heure du réveille, je me rendais à la chambre du gouverneur et le découvrais mort. Cette fois, personne ne me soupçonna de rien . J’eus droit de prendre congé et retourna dans ma ville de départ.


Pas vraiment de récompense cette fois, je mettais permis de trainer et de profiter pendant mon travail.


Quelques jours plus tard, dans les journaux, on découvrait mon portrait robot. Pourquoi ?! Je n’en savais rien…On me reliait à deux meurtres : celui de Höll, et celui du gouverneur. Comment m’avait on rapprochait du dernier ? Je l’ignorais, l’ignore toujours.


***


Le dernier meurtre fut le plus magnifique, et le plus grand ! Il fut celui qui me créa un nom, et une histoire…Mais il sera aussi celui qui me perdra.


Mon travail des prochains mois était d’assassiner le grand Paul Delagarde, grand membre du parlement, figure des plus hautes en politique, modèle de confiance et d’écoute du peuple. Je pris un plaisir fou à le massacrer.


Femme d’une vingtaine d’années à cette époque, j’avais un très beau corps, peu être même trop, car peu d’homme résistait à l’envie de me regarder des pieds à la tête, et de m’imaginer dans leur lit. J’avais déjà fait du chemin depuis plusieurs mois, à servir de nombreux hommes politiques. J’avais beaucoup changé depuis mes derniers meurtres, on ne me reconnaissait pas. J’évoluais sans cesse. Moi, la plus belle ménagère qu’on eu jamais vu dans ce métier. J’étais fière qu’on me nomme ainsi. Je passais d’un hommes politiques à un autres, tout en montant dans l’échelle de la société. Je me retrouvais vite dans les pattes de ce cher Monsieur Delagarde. Bel homme d’une trentaine d’années, il était grand et plutôt bien fait. Ses yeux d’un bleu profond avaient l’habitude de me scruter dans chacun de mes gestes. Je ne pouvais m’empêcher de sourire en sentant se regard se poser un coup sur mes fesses, un autre sur mes seins, l’autre sur mes mains délicates. A croire que je faisais du charme sans le vouloir, ce qui plaisait fortement à Haily. J’appris que cette femme aimait à plaire plus qu’autre chose. En fait, elle agissait en veuve noire…Elle plaisait à tous, et elle le savait. Elle avait dans le temps joué de ses attributs pour finir dans le lit de nombreux hommes, pour ensuite les tuer de diverses manières. Je faisais à présent exactement la même chose, mais l’esprit d’Haily m’empêchait de regretter mes actes. Je n’en étais que fière.


Seulement, Paul n’était pas l’homme auquel on s’attendait, toute les deux. Il était…pervers, et fanfaronnait de ses aventures partout où il allait. Il allait même jusqu’à dire à ses connaissances, ou à des inconnus même, que telle ou telle femme ne savait absolument pas coucher, alors que d’autres étaient de vraies reines. Il me répugnait, en réalité. Toute les femmes qu’il employait y passaient, et aucunes ne disaient non, car elles l’aimaient…Mais si elles savaient se qu’il racontait après…Margarèthe fut l’une de mes amies, et l’une des aventures de Delagarde. Jeune femme attendrissant, elle avait une beauté naturelle, tellement pure qu’on n’osait la salir. Sa peau claire portait par endroits quelques jolies taches de rousseurs. Ses cheveux étaient d’un roux des plus raffiner et lumineux, et ses yeux d’un bleus cristallins laissaient malheureusement paraitre sa naïveté enfantine. Elle tomba dans les bras de Delagarde sans même s’en rendre compte, et finit dans son lit. Seulement, elle avait peur, et n’y connaissait rien…En somme, Paul se faisait plaisir seul plus qu’autre chose, car Margarèthe était là, immobile, sur le lit, à ne savoir comment faire…C’est elle qui m’avait raconté ceci. Elle avait eu très peur, mais ne pouvait ni bouger, ni parler. Elle s’était laisser faire, non pas que ceci l’avait déplu, au contraire. Mais Paul, lui, avait été fortement déçu, et le racontait à qui voulait l’entendre. Jusqu’au jour où se fut à moi qu’il le dit…


-« Cette jeune fille rousse…La femme de chambre…Superbe ! Magnifique corps, magnifique fessier, magnifique poitrine, une proie de premier choix ! Mais c’est une vraie loque au lit ! Mon dieu, elle est restée sur place sans bouger !! Je devais, en gros, baiser une marionnette Hahaha ! »


Cela le faisait rire, mais j’aimais bien Margarèthe…C’est ce qui me perdit en fin de compte. Mon plateau tomba avec fracas sur le sol, et Paul me regarda avec surprise. Cette surprise se transforma vite en sourire, et il s’approcha de moi, pour me caresser, et me murmurer des choses, normalement romantique, à l’oreille. Venant de lui, tout sonnait faux. Mais je ne devais pas craquer maintenant. Je lui fis l’amour, et cette fois, ce ne fut pas la femme qui resta à ne rien faire, mais lui…Il aurait pu raconter tellement de choses bien sur moi…Mais il n’en eut pas le temps. Il se prit…30 coups de couteaux, si j’ai bien compté…une dizaine pour mon travail, une dizaine pour mon amie, et une dizaine pour toutes les autres qu’il avait testé pour détruire après.


Seulement, trop fière de mon meurtre, je fis la bêtise de rester sur place, à admirer de cadavre. Lorsque les secrétaires de Delagarde vinrent pour s’entretenir avec lui, ils me virent debout, couteau en main, sang partout, et le virent lui, sur le sol, couvert de sang. On appela la police, je fus arrêtée ?


***


Cela fait 30 jours que je suis ici, dans cette cellule, à attendre mon jugement. Bizarrement, rien ne me fait plus peur. Haily n’a pas quitté ma tête, alors que je m’attendais à ce qu’elle me laisse tomber. Pendant mes jours de prison, j’eus la visite de Gwenaël et de Milot. Tous deux rentreraient chez eux, et ne diraient rien à personne. Ils continueraient leur vie, tout bêtement.


Et enfin, voilà mon jugement. On me demande de me préparer…Me préparer comment ? Je n’ai rien pour paraitre bien, je n’en vois pas l’intérêt. Dans la grande pièce, j’avance entre les bancs des spectateurs, qui me regardent avec dédains. On m’assoit sur le banc des accusés, de l’autre coté se trouvent les témoins. Le juge m’observe, soupire, puis commence.


Quand vient mon tour de parler, je m’installe à la barre, pour qu’on me pose les questions. Lorsque surgit celle tant attendue : « Pourquoi avoir fait ce meurtre ? Regrettez-vous vos actes ? », c’est un sourire qui se dessine sur mon visage :


-« Ce meurtre, je l’ai fait par devoir. Cet homme était sale…Il couchait avec toutes ses femmes de chambres, pour ensuite prendre plaisir à dire si oui ou non, elles étaient bonnes…Il a détruit l’une de mes amies, il a souhaité coucher avec moi…Je lui ai donné satisfaction ! Il disait que mon amie restait immobile au lit ? Et bien lui aussi, sur ce coup, était immobile ! Il m’a tellement répugné que je l’ai poignardé sans pitié, sans peine, sans rien. Il le méritait, je ne regrette pas mon acte ».


C’est la phrase qui causera ma perte. Dans quinze jours environs, je serais sous la lame de la guillotine, et je mourrais devant des milliers de gens, qui n’attendent que cela.



Le jour de ma mise à mort, je m’étonne d’entendre des gens crier des « Hourras ! »…ou des « T’as bien fait de le tuer »…Je me rends alors compte que beaucoup des servantes de ce cher Delargade se trouvent dans l’assemblée, et me soutiennent, suivies d’amis ou de proches. J’avance vers l’estrade, guidée par des soldats qui se font pour certains insultés et frappés même…Ces réactions me font bizarres. Je suis meurtrière mais je me fais acclamée.


Une fois sur l’estrade, je me rends compte que beaucoup de personne ne souhaitent pas ma mort. Le bourreau s’avance pour placer ma tête dans la guillotine, avant de descendre la lame sur mon cou. A cet instant, Margarèthe monte à mon coté, pour clamé mon innocence, prendre ma défense, et émouvoir le peuple. Ses paroles me font chaud au cœur. Mais les soldats finissent par la jeter de l’estrade, et la lame tombe sur mon cou.




Les minutes qu’ils vous restent à vivre avant que la lame ne vous tranche la gorge sont affreusement longues. Vous voyez les gens autour de vous, et leur réactions, une à une. Puis votre vie défile, vous vous rappelez de bonnes choses, de moments heureux…Vous vous remémorez qui vous étiez, pour ne pas mourir en perdant tout. Des larmes coulent sur vos joues, soit par bonheur, soit par malheur. Les miennes coulaient par émotion…grâce à ces gens qui me soutenaient en ce jour…




La lame tombe, ma tête se perd d’un coup sec. Pas de long tunnel, au bout duquel on voit cette lumière blanche qui vous attire. Pas de bon Dieu qui vous dit au revoir. Pas de petits anges qui vous accompagnent au Paradis, ni même de flammes et de diablotins qui vous conduisent en Enfer. Rien. Le pur néant. Ni bruit ni vision. Rien. Seulement du noir, un noir profond intense, avec rien, totalement rien. C’est cela, la mort, et ce sera toujours ainsi.




Pour moi, je serais morte en Héros. Pour Margarèthe et ses amies aussi. Pour le reste, ma vie fut un enfer, et pour les gens, j’aurais toujours été un monstre…





END.



By Sophie L.
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